Principaux renseignements
- Les banques en Russie ont une capitalisation solide totalisant 8 trillions de roubles (86 milliards d’euros).
- Le ratio des prêts non productifs de VTB, la deuxième banque de Russie, est estimé à 6-7 pour cent mais reste en dessous des seuils critiques.
- Le secteur bancaire a fait état d’une forte rentabilité cette année, contredisant les inquiétudes concernant la détérioration du portefeuille de prêts.
Le gouverneur de la Banque centrale de Russie, Elvira Nabiullina, a assuré le public qu’aucune crise imminente ne menaçait le système bancaire du pays. Elle a souligné la forte capitalisation des banques, qui s’élève à 8 000 milliards de roubles (86 milliards d’euros) et qui couvre de manière adéquate la proportion croissante de créances irrécouvrables. Bien que des inquiétudes aient été exprimées quant à l’augmentation de la part des prêts non productifs en raison des taux d’intérêt élevés dépassant 30 pour cent, Mme Nabiullina les a jugées infondées. C’est ce que rapporte Reuters.
Elle a souligné qu’en dépit d’une répartition inégale des capitaux dans le secteur bancaire, le volant de sécurité global reste substantiel. Pour illustrer son propos, Mme Nabiullina a cité VTB, la deuxième banque de Russie, qui a déclaré un ratio de prêts non productifs de 5 pour cent en mai. Ce chiffre, bien que plus élevé que les années précédentes, reste nettement inférieur aux niveaux records observés lors des turbulences financières de 2014-2016.
Mesures d’atténuation des risques
VTB anticipe une hausse potentielle de ce ratio à 6-7 pour cent dans les mois à venir, mais maintient qu’il est encore bien en dessous des seuils critiques. En outre, Mme Nabiullina a souligné la forte rentabilité affichée par le secteur bancaire cette année, preuve que les banques n’ont pas encore été contraintes d’augmenter de manière significative les provisions pour créances irrécouvrables. Selon elle, cette stabilité des bénéfices contredit les inquiétudes concernant la détérioration du portefeuille de prêts.
Pour atténuer les risques potentiels, la banque centrale a mis en place des exigences en matière de tampons anticycliques sur les provisions, initialement fixées à 0,25 pour cent du total des actifs, puis portées à 0,5 pour cent à partir de juillet. D’autres augmentations jusqu’à 1 pour cent sont actuellement à l’étude. (em)