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Avion de patrouille de la marine française dans le viseur du radar d’un navire de guerre russe en mer Baltique

Avion de patrouille de la marine française dans le viseur du radar d’un navire de guerre russe en mer Baltique
Photo by Gary Ellis on Unsplash

Principaux renseignements

  • Le radar de contrôle des tirs d’un navire de guerre russe avait dans son viseur l’avion de patrouille maritime français Atlantique 2 dans l’espace aérien international au-dessus de la mer Baltique.
  • L’incident s’est produit au cours de l’opération Baltic Sentry, une mission de l’OTAN visant à protéger les infrastructures sous-marines essentielles contre d’éventuels sabotages.
  • La France a condamné l’action russe comme une tentative de restreindre la liberté de navigation dans l’espace aérien international.

L’incident

Le 19 mars, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la marine française, participant à l’opération Baltic Sentry, a connu un incident préoccupant alors qu’il évoluait dans l’espace aérien international au-dessus de la mer Baltique. Le radar de contrôle des tirs d’un navire de guerre russe avait visé l’avion, ce qui est considéré comme un acte hostile car il s’agit de la dernière étape avant un éventuel lancement de missile. Cet événement fait suite à un incident similaire survenu en janvier, au cours duquel un autre Atlantique 2 a été pris pour cible par un système de défense aérienne S-400 stationné à Kaliningrad.

L’état-major des armées françaises (EMA) a souligné que le ciblage d’un radar de contrôle de tir signifiait une intention hostile. L’incident s’est produit au cours de l’opération Baltic Sentry, une mission de l’OTAN axée sur la surveillance des infrastructures sous-marines essentielles en mer Baltique, dans un contexte de craintes de sabotage potentiel. L’armée française a condamné l’action russe comme une tentative de restreindre la liberté de navigation dans l’espace aérien international. Cependant, l’équipage de l’Atlantique 2 a poursuivi sa mission sans escalade, faisant preuve d’une réaction mesurée.

Évolution de la sécurité

L’EMA a noté que de telles rencontres sont devenues plus fréquentes, reflétant l’évolution du paysage sécuritaire dans la région. La trajectoire de l’avion a été suivie sur des plateformes de surveillance publiques. Il a décollé de la base aéronavale de Lann-Bihoué en France et a atterri à la base aéronavale de Nordholz en Allemagne avant de reprendre sa mission de patrouille au-dessus de la mer Baltique.

Le ciblage des radars de conduite de tir constitue une escalade significative par rapport aux radars de surveillance, qui contrôlent l’espace aérien sans engager directement les cibles. Bien qu’aucune arme n’ait été lancée, le ciblage de l’Atlantique 2 a mis en évidence la gravité de la situation. La France a poursuivi sa mission sans répondre à la provocation.

Raisons de la réaction

Plusieurs facteurs peuvent expliquer les actions du navire de guerre russe. Il peut s’agir d’une démonstration de force délibérée visant à dissuader les opérations françaises dans la zone. Il se peut également que l’Atlantique 2 ait volé à basse altitude pour observer le navire ou recueillir des renseignements acoustiques à l’aide de bouées acoustiques. La proximité de l’avion avec un autre navire russe pourrait également avoir provoqué cette réaction.

Cet incident n’est pas isolé. Le 17 janvier, un autre Atlantique 2 a été visé par un radar de contrôle de tir d’un système S-400 à Kaliningrad. De plus, le 4 mars, un Su-35 russe a effectué des manœuvres agressives contre un drone français MQ-9A Reaper au-dessus de la Méditerranée orientale.

Le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a condamné ces actes comme étant « intentionnels, non professionnels et agressifs », réaffirmant l’engagement de la France en faveur de la liberté de navigation et des opérations aériennes dans les zones internationales.

Importance de l’Atlantique 2

L’Atlantique 2 reste un atout essentiel pour les missions de surveillance et de dissuasion. Développé par Bréguet-Dassault Aviation, il est équipé pour la lutte anti-sous-marine et la surveillance maritime aérienne. Doté d’un radar Iguane avec une couverture de 360°, de capteurs infrarouges et d’un détecteur d’anomalies magnétiques, l’avion peut localiser et suivre les sous-marins.

L’Atlantique 2 est propulsé par deux turbopropulseurs Rolls-Royce Tyne Mk21, atteignant des vitesses de 648 km/h et opérant à des altitudes allant jusqu’à 30 000 pieds. Sa capacité à voler à basse altitude et à déployer des contre-mesures électroniques améliore sa capacité de survie dans des environnements contestés. L’incident du 19 mars met en lumière les tensions actuelles entre la France et la Russie dans des zones stratégiques telles que la mer Baltique et la Méditerranée. Bien que ces rencontres reflètent une compétition plus large pour la présence militaire et la liberté opérationnelle, les forces armées françaises poursuivent leurs missions comme prévu.

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