La date de fermeture d’Audi Brussels est désormais connue. L’usine automobile de Forest fermera définitivement ses portes le 28 février 2025.
Principaux renseignements
- Que l’usine Audi Brussels doive fermer était déjà connu, mais la date précise a néanmoins surpris les syndicats.
- Un nouveau candidat repreneur s’est manifesté, un point positif aux yeux des syndicats.
- En attendant, les discussions autour des conditions de licenciement des travailleurs se poursuivent.
Actualité : Mardi, un conseil d’entreprise extraordinaire a eu lieu. Les employés y ont appris pour la première fois que l’usine Audi Brussels avait une date de fermeture définitive, rapporte L’Echo.
- La direction a annoncé qu’aucun licenciement ne surviendrait avant fin février. Après les vacances de Noël, le travail reprendra avec un système de deux équipes, toujours selon L’Echo, afin de garantir que la production continue dans les deux derniers mois.
- Un candidat repreneur potentiel serait également sur la table. Ce candidat, différent du précédent, appartient au secteur des véhicules utilitaires (camions et bus) et avait déjà été contacté auparavant par Audi, a précisé la direction dans un communiqué.
- Selon une source syndicale, ce repreneur potentiel serait un fabricant de tracteurs. La décision est attendue pour la semaine prochaine, avec davantage de détails qui seront communiqués lors d’un prochain conseil d’entreprise extraordinaire.
- Le précédent candidat repreneur n’avait pas été pris au sérieux par les syndicats, ayant seulement exprimé en octobre un « intérêt écrit » qui ne répondait pas aux attentes syndicales d’une offre d’investissement.
- Le constructeur automobile chinois NIO avait également été mentionné comme repreneur potentiel, mais ce projet n’a pas abouti.
- La fermeture d’Audi Brussels était quasiment inéluctable. Le Premier ministre démissionnaire Alexander De Croo (Open Vld) avait tenté de négocier avec la direction en apportant une déclaration d’intention, qui ne contenait cependant pas de mesures concrètes pour sauver l’entreprise. Peu après, la fermeture imminente de l’usine a été confirmée, entraînant la suppression de 1 410 emplois.
- Pour les syndicats, la fermeture en février reste une surprise. Franky De Schrijver du syndicat socialiste ABVV a déclaré à De Tijd : « Il y avait encore 6 000 voitures prévues pour l’année prochaine, donc nous aurions pu travailler jusqu’à fin avril. Il sera impossible de produire 6 000 voitures en huit semaines. »
Une lueur d’espoir
À suivre : La première phase de la loi Renault devrait bientôt être complétée.
- La loi Renault, qui réglemente les licenciements collectifs en cas de faillite, a déjà été enclenchée. La première étape de cette procédure, qui comprend la phase d’information et de consultation, doit être achevée lors du prochain conseil d’entreprise extraordinaire le 12 novembre. Des discussions confidentielles sur le licenciement des employés sont également en cours, a indiqué le porte-parole de la direction, Peter D’hoore.
- Ronny Liedts du syndicat chrétien ACV-metea évoque, pour sa part, une « petite lueur d’espoir » concernant le potentiel repreneur, rapporte VRT NWS. « Cela pourrait aussi ne rien donner, bien sûr. Ce ne serait pas la première fois que nous sommes déçus. Mais c’est tout de même positif de voir que la recherche n’est pas encore abandonnée. »