En résumé : le dernier trimestre de 2023 a vu l’économie de la zone euro marquer une stagnation, avec une croissance nulle. Ce constat contraste nettement avec la solide croissance observée aux États-Unis, mettant en lumière les défis auxquels la zone euro est confrontée. Des pays tels que l’Allemagne, avec une décroissance de 0,3%, et la France, stagnant à 0%, illustrent cette tendance à la faible croissance. Des éléments comme le conflit en Ukraine et le ralentissement de l’économie allemande sont des facteurs influents. Les perspectives pour le début de l’année 2024 ne sont guère plus réjouissantes, anticipant une aggravation de la récession économique. La BCE, quant à elle, ne prend aucune mesure face à ces évolutions.
Au quatrième trimestre 2023, la croissance économique de la zone euro était nulle. Mais la BCE ne fait… rien

Pourquoi est-ce important ?
La stagnation économique dans la zone euro a un impact direct sur la stabilité économique et les perspectives de croissance de la région, affectant ainsi le niveau de vie et le pouvoir d'achat des citoyens. Les critiques envers la BCE se font de plus en plus pressantes, reflétant une inquiétude croissante quant à la politique économique et à l'efficacité des banques centrales dans la résolution des défis économiques.Dans l’actualité : alors que le dernier trimestre n’a montré aucune croissance pour la zone euro, les États-Unis ont enregistré une augmentation de 3,3%.
- L’Allemagne et la France affichent, pour leur part, une récession et une stagnation, respectivement, tandis que l’Espagne présente une croissance positive de 0,6%. Notre pays a également conclu le dernier trimestre avec une hausse économique de 0,4%.
- La croissance annuelle de la zone euro s’établit à un faible 0,5%, largement affectée par des facteurs externes, notamment le conflit en Ukraine. La Belgique s’en sort bien avec une croissance annuelle de 1,5%, mais cela se fait au détriment des finances publiques et grâce à la consommation intérieure, boostée par l’indexation automatique (qui pèsera forcément plus tard).
La BCE observe les politiques de la Réserve Fédérale américaine (Fed), mais la Fed ne prête guère attention à la BCE
Zoom avant : L’Allemagne, locomotive économique de l’Europe, montre des signes de ralentissement économique depuis un certain temps, son modèle industriel et exportateur étant mis à l’épreuve.
- La BCE tend à s’aligner sur les politiques de taux d’intérêt des États-Unis, négligeant le fait que les économies américaine et européenne divergent de plus en plus.
- Lorsque l’euro a été lancé en 1999, l’économie américaine était 11 % plus importante que celle de l’UE. Aujourd’hui, cet écart a atteint 30 %.
- La BCE reste inactive et essuie de plus en plus de critiques pour son absence d’initiatives proactives destinées à stimuler l’économie.
- Les prévisions pour le début de 2024 suggèrent que les défis économiques persisteront, avec l’Allemagne probablement en proie à une nouvelle récession.
En 2024, aucune région ne devrait afficher de performances plus faibles que la zone euro
Zoom arrière : Le Fonds Monétaire International (FMI) se montre toutefois optimiste concernant la croissance mondiale, principalement portée par des pays en dehors de la zone euro, comme les États-Unis, la Chine et l’Inde.
- D’après le FMI, la zone euro serait la région la moins performante en 2024.
- L’Espagne se distingue positivement en Europe, avec une croissance attendue de 1,5 %.
- La croissance mondiale de 3,1 % en 2024 reste inférieure à la moyenne historique de 3,8 % des deux décennies précédant la pandémie de Covid.
