Au Niger, l’évacuation de ressortissants belges a commencé grâce à des vols français

Le coup d’État militaire mené par le général Abdourahamane Tiani rend la situation particulièrement délicate à Niamey, au Niger. Les ressortissants étrangers et en particulier les Français n’y sont plus en sécurité. 110 Belges résident dans le pays.

Dans l’actu : les premiers vols d’évacuation ont commencé.

  • La France possède une certaine expertise en termes d’évacuation de ses ressortissants et a été la première sur place. Un vol a atterri à l’aéroport de Paris-Roissy Charles de Gaulle à 1h30 ce matin, avec à son bord 262 personnes, dont des Belges, des Portugais, des Éthiopiens, des Libanais et des Nigériens.
  • Un second vol devrait atterrir cette nuit avec des ressortissants français, nigériens, allemands, belges, canadiens, américains, autrichiens et indiens, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères à l’AFP.
  • En Belgique, le ministère des Affaires étrangères appelle les Belges intéressés par un rapatriement à se manifester.
  • Le gouvernement français a conclu « les accords nécessaires » avec la junte militaire, qui a destitué le président Mohammed Bazoum la semaine dernière et a pris le pouvoir, pour procéder à l’évacuation des ressortissants français.

La situation : Il n’y a pas encore eu de clash entre les forces de sécurité. Cependant, le coup d’État pourrait dégénérer en conflit régional.

  • La CEDEAO, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, exige que le président Bazoum soit rétabli dans ses fonctions d’ici une semaine. Sinon, la coalition de 15 pays (le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et le Niger ont été suspendus après des coups d’État militaires) envahira le pays. C’est déjà arrivé notamment en Gambie, où l’ancien président Yahya Jammeh avait refusé de démissionner.
  • Cette menace a été suivie d’une déclaration forte du Mali et du Burkina Faso. Les juntes militaires qui ont pris le pouvoir dans ces pays ces dernières années apportent leur soutien au régime au Niger et sont prêtes à en découdre. Si la CEDEAO lance une attaque, ils soutiendront les auteurs du coup d’État au Niger. La Guinée a également indiqué qu’elle se battrait du côté du Niger.
  • Les rebelles nigériens, avec le général Mohammed Tchiani comme président de facto, ont donc jusqu’à la fin de cette semaine pour se plier, ou toute l’Afrique de l’Ouest pourrait s’embraser.
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