Le conseil des ministres restreint s’est réuni à partir de 15h pour faire le point sur les suites de l’attentat commis par Abdesalem Lassoued lundi dernier à Bruxelles. Une conférence de presse s’est tenue en soirée pour en communiquer les principales conclusions. Il n’y aura pas de nouvelle démission.
L’essentiel : plus de moyens, pas de nouvelle démission.
- Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) a commencé son intervention en indiquant que de nouveaux moyens allaient être déployés pour éviter que pareille situation ne se reproduise à l’avenir. À savoir :
- Ajouter cinq magistrats supplémentaires au sein du parquet de Bruxelles. Cela avait été annoncé par Vincent Van Quickenborne (Open Vld), cela va apparemment être mis en place rapidement.
- Employer 50 policiers supplémentaires au sein de la police judiciaire fédérale, à Bruxelles. Ce sont notamment eux qui sont occupés des affaires de terrorisme. Il y aura également 25 policiers en plus pour la police ferroviaire.
- La communication entre l’Office des étrangers, la police et la justice va être évaluée et est amenée à être renforcée. « Nous allons créer une base de données de toutes les personnes qui ont reçu l’ordre de quitter le territoire », a promis De Croo.
- Rappelons que la Belgique avait reçu une demande d’extradition de la part de la Tunisie au sujet de Lassoued – ce qui a provoqué la démission du ministre de la Justice – et une « Red Notice » d’Interpol pour l’arrêter provisoirement.
Conclusion : pas grand-chose de neuf.
- On ne connaît toujours pas le nom de celui qui succédera à Vincent Van Quickenborne. Le ministre de la Justice a présenté sa démission vendredi soir, prenant la « responsabilité politique » de l’absence de réaction d’un magistrat face à la demande d’extradition tunisienne.
- La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (cd&v), dont certains pensaient qu’elle aurait pu démissionner à son tour, reste en place. Lors de la conférence de presse, elle a principalement répété ce que De Croo avait dit. Malgré les pressions, elle a répété que le gouvernement avait « toujours été transparent », mais que la communication entre les différents services compétents devait être renforcée.