Principaux renseignements
- La cybercriminalité est en plein essor en Asie du Sud-Est, alimentée par des escroqueries sophistiquées souvent liées à la traite des êtres humains.
- La cybercriminalité est en hausse en Asie du Sud-Est, alimentée par des organisations souvent liées à la traite des êtres humains.
- La technologie de l’IA permet aux escrocs de surmonter les barrières linguistiques et de tromper plus efficacement leurs victimes
L’Asie du Sud-Est est devenue une plaque tournante de la cybercriminalité, avec des escroqueries sophistiquées liées à la traite des êtres humains. Les syndicats criminels exploitent des centres d’escroquerie à grande échelle, exploitant souvent des personnes victimes de la traite des êtres humains pour tromper les victimes des pays les plus riches. L’impact financier est considérable, les estimations faisant état de milliards de dollars perdus à l’échelle mondiale à cause de ces escroqueries.
Cette montée en puissance de la cybercriminalité a des ramifications politiques et stratégiques. La Thaïlande, par exemple, a connu une baisse du nombre de touristes chinois après un enlèvement très médiatisé lié à une opération d’escroquerie au Myanmar. En réponse à cette menace croissante, Singapour a mis en œuvre une législation anti-arnaque plus stricte, accordant aux forces de l’ordre le pouvoir de geler les comptes des victimes d’escroquerie.
La montée de la cybercriminalité en Asie
Plusieurs facteurs contribuent à la notoriété de l’Asie en matière de cybercriminalité. La prévalence dans la région des appareils mobiles et des plateformes de messagerie populaires telles que WhatsApp et WeChat facilite la communication directe entre les escrocs et leurs cibles. En outre, les progrès de l’intelligence artificielle (IA) aident les escrocs à surmonter les barrières linguistiques grâce à la traduction automatique, ce qui leur permet d’inciter plus facilement les victimes à cliquer sur des liens malveillants ou à approuver des transactions frauduleuses.
L’implication des États-nations ajoute à la complexité de la situation. Selon certaines allégations, la Corée du Nord utiliserait de fausses identités au sein d’entreprises technologiques pour recueillir des renseignements et s’assurer des fonds indispensables.
La face cachée de l’IA
L’émergence de l’IA « fantôme » – des employés utilisant des comptes personnels pour accéder à des modèles d’IA sans la supervision de l’entreprise – suscite également des inquiétudes. Cette pratique présente des risques, car les employés peuvent télécharger par inadvertance des informations confidentielles sur des plateformes d’IA publiques, ce qui peut entraîner des fuites de données.
la Belgique a mis en place des centres de signalement des fraudes en ligne, dont le Service public fédéral Économie et Safeonweb.be, qui recueillent des données sur la cybercriminalité et apportent une aide aux victimes.

