La barre des 3.000 milliards de dollars d’Apple est menacée par des résultats trimestriels et des perspectives en berne

Apple a beau être l’entreprise la plus précieuse au monde – en termes de capitalisation boursière, du moins –, elle ne peut échapper longtemps à la dépression que traverse l’industrie, touchée par une demande de smartphones, ordinateurs et tablettes en baisse.

L’actualité : la firme de Cupertino livre ses résultats trimestriels pour la période d’avril à juin.

  • Pour la troisième fois consécutive, l’entreprise américaine a enregistré une baisse de revenus, de l’ordre de 1,4 %.
  • Apple a cependant annoncé des résultats légèrement supérieurs aux attentes décevantes des analystes.
  • Mais la demande en baisse d’iPhone, produit phare de l’entreprise, a quelque peu secoué les investisseurs, qui ont fait chuter l’action de l’entreprise de 3,2 % en négociation prolongée.
  • Si la baisse des actions se poursuit, Apple pourrait perdre sa valorisation record de 3.000 milliards de dollars.

Les chiffres :

  • Chiffre d’affaires : 81,8 milliards de dollars, contre 81,69 milliards de dollars estimés.
  • Bénéfice par action : 1,26 $ contre 1,19 $ estimé.
  • Marge brute : 44,5% contre 44,2% attendu.
  • Revenus de l’iPhone : 39,67 milliards de dollars contre 39,91 milliards de dollars attendus, soit une baisse de 2 %.
  • Revenus du Mac : 6,84 milliards de dollars contre 6,62 milliards de dollars estimés, en baisse de 7 % 
  • Revenus de l’iPad : 5,79 milliards de dollars contre 6,41 milliards de dollars estimés, en baisse de 20 % 
  • Chiffres d’affaires des services : 21,21 milliards de dollars contre 20,76 milliards attendus, soit une hausse de 8 %.

De nombreux facteurs en cause

Lors de l’annonce des résultats, les dirigeants de la firme à la pomme ont énuméré plusieurs facteurs ayant joué sur les affaires.

  • La demande en baisse des smartphones, ordinateurs et tablettes qui dure depuis plusieurs mois a continué de faire chuter les ventes de produits Apple, impactant même celles de l’iPhone.
    • Une tendance à la baisse qui peut aisément s’expliquer par le contexte macroéconomique. Les consommateurs font face à une inflation élevée depuis près d’un an et bien qu’elle se soit récemment calmée, cela ne se traduit pas encore forcément sur les finances des ménages. À cela s’ajoute la pression des taux d’intérêt élevés.
    • On notera également que le deuxième trimestre est traditionnellement lent pour Apple, notamment pour l’iPhone, car ses clients préfèrent attendre l’annonce des nouveaux modèles pour se mettre à niveau.
    • Mais les mises à jour marginales de ses ordinateurs n’ont certainement pas aidé Apple à booster ses ventes.
  • La force du dollar a également nui aux revenus de l’entreprise. Si la devise se maintenait sur une base annuelle, les ventes auraient augmenté, ont assuré le CEO Tim Cook et le directeur financier Luca Maestri.  

Un avenir plus radieux ?

Ces résultats mitigés ne sont le fruit que des vents contraires auxquels est confrontée Apple, de même que les autres acteurs du secteur technologique. La chose la plus importante est en réalité les perspectives de l’entreprise américaine pour le trimestre actuel et les mois à venir, assurait un analyste de chez Morgan Stanley. Malheureusement, la firme de Cupertino ne prévoit pas d’éclaircies de si tôt.

  • Apple prédit que les ventes d’iPhone devraient reprendre de plus belle, aidées par un modèle qui devrait marquer un tournant et que ses services devraient continuer de croitre. Mais l’entreprise s’attend à une diminution à deux chiffres des ventes de Mac et d’iPad.
  • Autrement dit, l’entreprise à la pomme prédit des résultats trimestriels pour la période en cours similaires à ceux du trimestre précédent.
    • Si cela venait à se confirmer, cela marquerait la plus longue séquence de déclins des ventes pour Apple en deux décennies, note Bloomberg.
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