L’Allemagne renforce sa sécurité maritime grâce à de nouveaux avions P-8A Poseidon


Principaux renseignements

  • L’Allemagne acquiert huit avions P-8A Poseidon pour moderniser ses capacités de surveillance maritime et contrer les sous-marins ennemis.
  • L’invasion de l’Ukraine par la Russie a incité l’Allemagne à élargir sa commande initiale.
  • Des entreprises allemandes se chargeront de la maintenance des P-8A Poseidon, ce qui réduira la dépendance à l’égard des fabricants étrangers.

La marine allemande a récemment accueilli son premier avion P-8A Poseidon.Au total, elle souhaite acquérir huit appareils de ce type afin de renforcer les capacités de surveillance maritime allemandes. Le vice-amiral Jan Christian Kaack, chef d’état-major de la marine, a souligné l’importance de ces avions pour détecter et contrer les sous-marins ennemis.

Cet achat fait suite à la décision prise en 2021 de remplacer la flotte vieillissante d’avions P-3C Orion de l’Allemagne par des P-8A Poseidon plus perfectionnés. La commande initiale comprenait cinq avions pour un montant de 1,1 milliard d’euros, mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 a incité l’Allemagne à se procurer trois avions supplémentaires en utilisant un fonds de défense spécial créé pour renforcer son armée. La marine envisage d’étendre sa flotte à douze P-8A.

Maintenance en Allemagne

Alors que Boeing fabrique le P-8A Poseidon, les entreprises allemandes ESG et Lufthansa Technik se chargeront de la maintenance, répondant ainsi aux inquiétudes concernant la dépendance technologique et l’autonomie militaire qui sont apparues ces dernières années.

L’avion sera stationné au sein du Marinefliegergeschwader 3, un escadron aéronaval basé sur la côte allemande de la mer du Nord. Cette acquisition intervient à un moment où les pays de l’OTAN sont soumis à des pressions accrues pour renforcer leur présence maritime en mer du Nord et en mer Baltique en raison de l’intensification des activités de la Russie. Il s’agit notamment du des mouvements de navires militaires et d’une « flotte fantôme » de pétroliers qui contournent les sanctions occidentales.

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