L’Allemagne en crise : la politique climatique et les prix de l’énergie mènent les entreprises à la faillite


Principaux renseignements

  • La situation économique de l’Allemagne s’est considérablement détériorée ces derniers mois en raison des prix élevés de l’énergie et d’une bureaucratie excessive.
  • Les politiques ambitieuses du gouvernement en matière de transition climatique ont contribué aux difficultés économiques, en particulier dans l’industrie automobile.
  • Les faillites d’entreprises sont en forte augmentation, les dépôts de bilan étant actuellement supérieurs de 66 pour cent aux niveaux antérieurs à la pandémie.

La situation économique de l’Allemagne s’est considérablement détériorée au cours des derniers mois, avec une croissance inférieure à celle de la plupart des autres pays de l’OCDE. Plusieurs grandes entreprises allemandes ont invoqué les prix élevés de l’énergie et l’excès de bureaucratie pour justifier les suppressions d’emplois et la délocalisation des investissements. BASF, qui était autrefois la plus grande entreprise chimique du monde, réduit ses effectifs en Allemagne et réoriente des milliards vers la Chine. De même, ThyssenKrupp, l’un des principaux fabricants d’acier, prévoit de licencier 11 000 employés après avoir reçu des subventions gouvernementales conditionnées à la transition vers la production d' »acier vert » utilisant l’hydrogène, un processus jugé économiquement non viable.

Ces problèmes se traduisent par une forte augmentation des faillites d’entreprises, les dépôts de bilan étant actuellement supérieurs de 66 pour cent aux niveaux antérieurs à la pandémie. Une étude réalisée par EY révèle que les investissements étrangers en Allemagne sont en baisse, pour la sixième année consécutive, et atteignent leur niveau le plus bas depuis 2013. EY attribue cette tendance à la politique énergétique de l’Allemagne, aux coûts élevés de la main-d’œuvre, aux obstacles bureaucratiques et aux perspectives économiques incertaines.

Causes des problèmes économiques

Les politiques ambitieuses du gouvernement en matière de transition climatique, dont le coût est estimé entre 1 800 et 6 000 milliards d’euros, ont également contribué aux difficultés économiques. Le passage obligatoire aux véhicules électriques (e-mobilité) dans le cadre de l’interdiction par l’UE des voitures à moteur à combustion a eu de graves répercussions sur l’industrie automobile allemande. Volkswagen a annoncé des licenciements et des fermetures d’usines en Allemagne, tandis que des fournisseurs majeurs comme ZF, Continental et Bosch réduisent également leurs effectifs.

En outre, la construction de logements en Allemagne s’est effondrée en raison de la combinaison d’une immigration croissante et d’une surabondance de réglementations en matière de construction visant à respecter le climat, mais entraînant des coûts exorbitants. Ces problèmes trouvent leur origine dans l’administration d’Angela Merkel, qui n’a pas réussi à mettre en œuvre des réformes significatives au-delà de celles promulguées par son prédécesseur, Gerhard Schröder. Sa politique énergétique, en particulier la fermeture des centrales nucléaires, a conduit l’Allemagne à dépendre de l’importation d’énergie nucléaire et d’électricité produite à partir de charbon, tout en interdisant la fracturation au niveau national, mais en important des États-Unis du GNL produit à partir de la fracturation.

Avertissement

Malgré ses objectifs ambitieux en matière de climat, l’Allemagne ne se classe qu’au septième rang de l’indice mondial de performance en matière de changement climatique, à la traîne de pays comme la Grande-Bretagne. De même, l’ouverture des frontières et la générosité des prestations sociales de l’Allemagne ont mis à rude épreuve son système de protection sociale, 64 pour cent des bénéficiaires de l’aide sociale étant issus de l’immigration, ce qui a entraîné une hausse des taux de criminalité. Au lieu d’être un exemple pour le monde, l’Allemagne est devenue un avertissement, montrant les pièges d’une économie planifiée qui privilégie les agendas politiques au détriment du marché et de la demande des consommateurs.

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