Principaux renseignements
- Les agriculteurs du nord-ouest de l’Europe sont confrontés à la pire sécheresse qu’ils aient connue depuis un siècle, ce qui entraîne un stress considérable pour ceux qui dépendent de récoltes abondantes.
- L’Union européenne subit de plein fouet les effets des phénomènes météorologiques extrêmes, avec des pertes annuelles de 28,3 milliards d’euros pour les récoltes et le bétail dues à la sécheresse.
- Les agriculteurs recherchent activement des solutions pour s’adapter aux conditions changeantes, notamment en enrichissant les sols en matières organiques, en plantant des variétés de cultures résistantes à la sécheresse et en investissant dans des systèmes de collecte des eaux de pluie.
Du jamais-vu depuis un siècle. La sécheresse qui frappe actuellement le nord-ouest de l’Europe inquiète profondément les agriculteurs. En Finlande comme en Écosse, les sols craquelés et les cultures assoiffées dressent un sombre tableau de l’état de l’agriculture au printemps 2025.
En Finlande, la terre ne répond plus
Dans les campagnes finlandaises, l’inquiétude monte. Après un hiver relativement humide, les agriculteurs espéraient un printemps plus clément. Il n’en est rien. Selon les autorités agricoles, les précipitations sont bien en dessous de la normale, ce qui empêche les jeunes pousses de se développer. Résultat : les rendements chutent. Les pommes de terre affichent une baisse de production de 16 pour cent, l’orge recule de 33 pour cent et le blé est en déclin de 10 pour cent. Beaucoup redoutent un remake de la sécheresse de 2018, qui avait ruiné des centaines d’exploitations. « On regarde chaque nuage avec espoir », confie un agriculteur du sud du pays. « Mais le ciel reste désespérément bleu. »
En Écosse, les rivières baissent, les risques montent
Plus à l’ouest, l’Écosse enregistre elle aussi son printemps le plus sec depuis 1964. De janvier à avril, le pays n’a reçu que 59 pour cent de ses précipitations habituelles. Une situation critique qui affecte aussi bien les cultures que les rivières — essentielles à la filière du whisky. La Spey, l’un des fleuves emblématiques du pays, atteint des niveaux historiquement bas. Les agriculteurs écossais alertent : sans pluie rapide, les conséquences seront lourdes. Les céréales ne parviennent pas à percer les sols durcis. Les pâturages ne suffisent plus à nourrir le bétail. Et certains évoquent déjà la nécessité de vendre des animaux ou d’acheter du fourrage à prix d’or. « Planter dans cette terre, c’est comme creuser du béton », déplore un producteur de pommes de terre du nord-est du pays.
Une urgence climatique de plus en plus fréquente
Les scientifiques préviennent : ce genre d’événements extrêmes va devenir plus fréquent. Selon les projections, les printemps secs pourraient être deux fois plus nombreux d’ici 2049. Face à ce défi, les appels à l’action se multiplient. Les syndicats agricoles réclament des investissements urgents dans le stockage de l’eau, l’irrigation intelligente et l’aide à l’adaptation. Mais pour cette année, tout repose sur un facteur : la pluie. Si elle tarde encore, c’est toute la chaîne alimentaire de l’Europe du Nord-Ouest qui risque de vaciller.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!