L’Agence spatiale européenne (ESA) a décrit mercredi dans un communiqué de presse comment elle souhaite produire de l’énergie dans l’espace, puis l’acheminer vers la Terre.
Voici comment l’Agence spatiale européenne veut produire de l’énergie depuis l’espace

Pourquoi est-ce important ?
Le monde s'est engagé dans une transition énergétique aux proportions colossales pour atténuer l'impact du changement climatique. Si les sources d'énergie existantes jouent un rôle important à cet égard, les scientifiques sont constamment à la recherche de nouvelles façons d'obtenir de l'énergie à partir de sources renouvelables.L’essentiel : L’ESA pense avoir trouvé un tel moyen. L’agence spatiale veut produire de l’énergie dans l’espace à l’aide de panneaux solaires, qui devrait ensuite être transmise sans fil à la Terre.
- Dans le communiqué de presse, l’ESA indique que cette transmission sans fil a été démontrée pour la première fois en Allemagne. L’énergie, produite à partir de sources vertes, a ensuite été transmise sur une distance d’environ 36 mètres à l’aide de faisceaux de micro-ondes.
- L’énergie reçue a été utilisée pour éclairer la maquette d’une ville. Il a également été utilisé pour produire de l’hydrogène vert. Enfin, une partie de l’énergie a été utilisée pour refroidir de la bière sans alcool, qui a ensuite été servie au public présent.
- L’ESA prévoit d’appliquer ce concept à plus grande échelle à l’avenir. Les satellites en orbite géostationnaire (où ils semblent être stationnaires par rapport à la surface de la Terre) devraient ainsi capter la lumière du soleil 24 heures sur 24. Elle doit ensuite être convertie en micro-ondes qui sont transmises à des stations de réception sur Terre.
- Pour que cette technologie soit rentable, les panneaux solaires des satellites devraient couvrir une surface de plusieurs kilomètres carrés. Cela leur permettrait de produire autant d’énergie qu’une centrale nucléaire classique. Les stations de réception sur Terre doivent également être très grandes.
Important : l’ESA admet elle-même que la technologie est loin d’être prête à être déployée.
- Premièrement, des progrès doivent encore être réalisés dans un certain nombre de domaines, notamment la fabrication dans l’espace, l’assemblage robotique, la technologie des panneaux solaires et la formation de faisceaux hertziens.
- Il est également nécessaire d’examiner d’abord si la technologie n’aura pas d’incidence sur le bien-être des humains et des animaux. De plus, il sera examiné si les avions et les satellites ne pourraient pas être affectés par les micro-ondes.
- Cette recherche sera effectuée dans le cadre de l’initiative SOLARIS. Il s’agit d’un programme préparatoire visant à garantir qu’une décision puisse être prise d’ici 2025 sur la faisabilité pratique du projet.
- Si c’est le cas, le développement des satellites pourra commencer. Selon l’ESA, cette technologie pourrait être utilisée à l’avenir comme une nouvelle source d’énergie propre et disponible en permanence. Cela pourrait servir de complément à d’autres sources renouvelables. Selon l’agence spatiale, cette technologie pourrait aider l’Europe à se libérer plus rapidement de ses émissions.
(JM)