Lors d’une conférence qui se tenait à la Nouvelle-Orléans la semaine dernière, un groupe de scientifiques polaires a averti que l’Arctique était actuellement en train de changer de façon irréversible. En effet, l’Arctique est en train de dégeler définitivement.
Lors d’une conférence qui se tenait à la Nouvelle-Orléans la semaine dernière, un groupe de scientifiques polaires a averti que l’Arctique était actuellement en train de changer de façon irréversible. En effet, l’Arctique est en train de dégeler définitivement.
Dans son rapport annuel intitulé «Arctic shows no sign of returning to reliably frozen region of recent past decades », la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) affirme que tout indique que l’Arctique ne ressemblera plus jamais à la région gelée que nous avons connue au cours des décennies passées. L’Organisation a même forgé un nouveau terme pour décrire ce phénomène : « le Nouvel Arctique ».Jusqu’à il y a un peu plus d’une décennie, l’Arctique se maintenait relativement bien, même s’il se réchauffait deux fois plus rapidement que le reste de la planète. Mais au cours de ces dernières années, il a connu un changement radical.Selon Jeremy Mathis, qui dirige le programme de l’Arctique de la NOAA, plus rien n’est normal là-bas :
« L’environnement change si rapidement en un laps de temps si court que nous n’avons encore aucune idée de ce à quoi va ressembler ce nouvel Etat ».
Une évolution ultra-rapide
Les analyses des sédiments de lacs, des anneaux de croissance des arbres et des carottes de glace prélevés en Arctique, qui décrivent 1500 années d’évolution, montrent que ce dernier a bien plus changé au cours de ces dernières années que pendant des millénaires.Cette évolution a des implications très vastes pour les écosystèmes, la stabilité du climat mondial, ou l’économie sur toute la planète. La fonte de la glace de mer entraîne une élévation des températures avec des conséquences multiples. En conséquence, la durée de la saison de végétation s’allonge, la toundra reverdit, et le plancton pullule. Tous ces phénomènes sont autant de perturbations pour l’écosystème de la région arctique, mais aussi le reste du monde.Les scientifiques redoutent également la survenance d’événements climatiques extrêmes en Amérique du Nord. Des travaux de recherche publiés au début de ce mois ont par exemple mis en évidence une relation entre la fonte de la glace de mer Arctique et les épisodes de sécheresse en Californie.