Compteur d’autonomie trafiqué chez Tesla : pendant que Musk fait l’autruche, une première plainte a été déposée

La semaine dernière, une enquête de Reuters révélait que le compteur d’autonomie des Tesla était trafiqué pour faire croire à leur propriétaire que leur véhicule pouvait rouler plus longtemps que ce qu’il n’était vraiment capable de faire. Des révélations accablantes qui se traduisent déjà par une première action en justice.

Pourquoi est-ce important ?

L'autonomie des véhicules électriques - généralement plus faible que celle à moteur thermique - est l'un des principaux freins avancés par les conducteurs qui n'ont pas encore franchi le pas. Forcément, c'est aussi un des principaux arguments que les constructeurs brandissent pour se démarquer de la concurrence. Tesla le premier.

Dans l’actu : trois premiers plaignants en Californie.

  • Une semaine après avoir sorti ces révélations, Reuters annonce que trois propriétaires d’une Tesla ont intenté une action devant le tribunal de première instance du district nord de la Californie.
  • Pendant ce temps, Tesla et Elon Musk continuent de se taire dans toutes les langues.

Les détails : vers une action collective.

  • Les trois plaignants réclament que leur plainte reçoive le statut d’action collective afin de représenter « toutes les personnes en Californie qui ont acheté un nouveau véhicule Tesla Model 3, Model S, Model Y et Model X », précise l’agence de presse.
  • Se basant sur l’article de Reuters, ils accusent Tesla de fraude et de concurrence déloyale.
  • « Si Tesla avait annoncé honnêtement l’autonomie de ses véhicules électriques, les consommateurs n’auraient pas acheté de véhicules Tesla ou les auraient payés beaucoup moins cher », peut-on lire dans la plainte.
  • Chacun indique avoir été lui-même victime de ce compteur trafiqué avec sa propre voiture. Ils s’en seraient d’ailleurs plaints auprès de Tesla, qui les auraient éconduits. Probablement via sa « Diversion Team », comme on vous l’expliquait la semaine dernière.

Les plaignants demandent des dommages et intérêts à Tesla, sans indiquer le montant exact réclamé. De son côté, le constructeur automobile reste muet. Tout comme Elon Musk, qui semble actuellement plus préoccupé par la couleur de l’interface de son réseau social X (ex-Twitter).

Rappel des faits :

  • La semaine dernière, Reuters a révélé qu’Elon Musk avait chargé ses équipes de trafiquer le compteur des Tesla pour que, une fois la batterie chargée, il affiche une distance parcourable plus élevée que ce que les capacités de la voiture permettaient.
    • Ce n’est qu’après avoir vidé la batterie de moitié que le compteur donnait des indications plus en phase avec les capacités du véhicule.
  • Si l’agence de presse n’était pas en mesure de savoir si cette tromperie mise en place il y a une dizaine d’années était toujours d’actualité, elle a fait une autre révélation :
    • Le nombre de clients mécontents gonflant, Musk aurait monté l’an dernier une « Diversion Team« . Elle aurait été chargée d’éviter que les plaignants n’aillent encombrer les garages de Tesla avec des voitures qui, en réalité, ne souffraient d’aucun problème d’autonomie.
    • Ces employés avaient donc pour mission de rassurer les clients à distance. Ils réussissaient ainsi à faire annuler des centaines de rendez-vous par semaine.
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