Être ou ne pas être en récession, telle est la question à laquelle la zone euro a bien du mal à répondre. Avoir une première correction des mesures, il semble que la région ait finalement bien évité la récession au premier trimestre 2023.
Dans l’actu : La zone euro a connu une stagnation de son économie au 1er trimestre, évitant ainsi une récession hivernale, selon une mise à jour des données d‘Eurostat jeudi.
- Le niveau de production n’aurait ainsi pas changé dans les 20 pays de la zone euro au cours des trois premiers mois de l’année par rapport à la période précédente, avec un PIB à 111,054 points, contre 110,976 points pour le quatrième trimestre 2022.
- C’est donc mieux que le trimestre précédent, où il avait baissé de 0,1%, ce qui avait alors fait craindre une récession semestrielle.
- Jamie Rush, le chef économiste pour l’Europe chez Bloomberg Economics, affirme que l’économie européenne resterait faible, même si la crise énergétique s’atténuait. Il a ajouté que la Banque centrale européenne allait durcir sa politique monétaire, comme c’est prévu lors de la réunion du 27 juillet, où une nouvelle hausse des taux d’intérêt de 25 points de base est attendue, ce qui devrait ralentir encore plus la croissance jusqu’à la fin de l’année.
- Le secteur industriel est le principal obstacle à la reprise, ajoute-t-il
- L’inflation continue aussi de poser problème – même si elle a presque été divisée par deux depuis son record de 10,6% en octobre.
- L’inflation sous-jacente de la zone euro s’est établie à 5,5% en juin. Alors que dans le rapport préliminaire sur l’inflation, Eurostat avait tablé sur une inflation de base de 5,4%.
- En revanche, l’inflation globale pour juin reste inchangée à 5,5%.
Récession, oui ou non ?
Le contexte : Récession ou non lors du premier trimestre ? Les statistiques ont fait plusieurs allers-retours sur la question.
- D’abord, une bonne nouvelle : les chiffres préliminaires de croissance d’Eurostat indiquaient que la zone euro avait échappé à la récession, avec même une croissance de 0,1%.
- Et puis, la douche froide : les chiffres définitifs (ils étaient sensés l’être, en tout cas) d’Eurostat ont montré que le PIB de la zone euro a finalement diminué de 0,1% par rapport au trimestre précédent. Comme le dernier trimestre de 2022 montrait également une croissance négative, la zone euro est ainsi entrée en récession technique, caractérisée par deux trimestres consécutifs d’une baisse de la croissance.
- Cette fois-ci, on est sur un nouveau cas de figure : une stagnation. A priori, tous les scénarios sont épuisés, mais on n’est pas au bout de nos surprises.
À suivre : Quel pronostic pour le deuxième trimestre de 2023 ?
- La croissance de la zone euro a ralenti en juin, selon les chiffres préliminaires de l’indice PMI de S&P Global. Le secteur des services a déçu avec un indice de 52,4 au lieu de 54,5 attendu. L’industrie manufacturière a continué à se contracter avec un indice de 43,6, le plus faible en plus de trois ans. L’indice composite a frôlé la stagnation avec un score de 50,3.
- Avec un facteur aggravant : la chaleur extrême qui s’abat sur l’Europe.
- Selon les économistes d’UBS, l’économie européenne a de nouveau stagné lors du deuxième trimestre, rapporte Le Monde.