Nouveau clou dans le cercueil de Twitter : après les licenciements massifs, la firme de Musk rechigne à payer un demi-milliard de dollars d’indemnités

Twitter prend l’eau de toute part, et les caisses n’ont plus l’air de contenir de quoi colmater les brèches bien longtemps. Les milliers d’employés licenciés poursuivent leur ancien employeur pour des indemnités jamais reçues, qui se montent au total à un demi-milliard, alors que le réseau social leur avait promis encore plus. « Caca » a répondu la firme. Littéralement.

Pourquoi est-ce important ?

Quand Musk est arrivé à la tête de Twitter - après avoir claqué 44 milliards de dollars - Musk a fait le ménage : tous les postes qu'il estimait superflus se sont vus dirigés vers la porte. Ensuite, ça a été le tour de tous ceux qui estimaient mieux comprendre les rouages du réseau social que lui. Problème : Musk semble avoir oublié que licencier, ça coûte aussi de l'argent.

Dans l’actualité : En novembre dernier, on estimait que 50% des 7.500 personnes qui composaient le personnel de Twitter avaient perdu leur job, et d’autres ont probablement suivi depuis. Cela représente donc une somme impressionnante en indemnités de licenciement, mais l’ex-employeur ne paie pas.

Musk leur avait promis encore plus

  • Twitter aurait refusé de payer au moins 500 millions de dollars d’indemnités de licenciement aux victimes de la restructuration menée tambour battant par Musk, rapport The Guardian. Un recours collectif a été déposé ce mercredi à San Francisco par Courtney McMillian, qui supervisait les programmes d’avantages sociaux de Twitter avant d’être licenciée en janvier dernier.
  • Celle-ci rappelle que Twitter disposait d’un plan de licenciement depuis 2019. La plupart des employés avaient droit à deux mois de leur salaire de base, plus une semaine de salaire pour chaque année complète de service s’ils étaient licenciés. Pour les cadres, ce chiffre montait à six mois de salaire de base.
  • Or cet argent, il n’arrive pas : certains employés n’ont obtenu que l’équivalent d’un mois de salaire. Et beaucoup attendent encore de recevoir quoique ce soit, selon l’ancienne cadre.
  • La cerise sur le gâteau : Musk leur avait en fait promis bien plus. À l’automne dernier, suite à son rachat et aux licenciements qui ont suivi, le magnat sud-africain avait promis – tweet à l’appui – « trois mois d’indemnités de licenciement, soit 50% de plus que ce qu’exige la loi. »

Procès en série

De là à imaginer que Musk avait lâché ça sans prendre la peine de vérifier combien ça faisait, il n’y a qu’un pas. Et il ne faut pas beaucoup d’imagination pour se représenter l’état des finances de Twitter à l’heure actuelle, avec une concurrence qui s’est littéralement créée à l’aune de la gestion façon Elon.

  • Ça n’est d’ailleurs pas le seul procès en cours : toute une série d’actions en justice ont été lancées suite aux licenciements, notamment pour avoir ciblé en particulier des femmes et des travailleurs handicapés.
  • En outre, le mois dernier, Twitter a été accusé de ne pas avoir payé les millions de dollars de primes dues aux employés restants. Twitter a déclaré que ces plaintes n’étaient pas fondées.
  • Du côté de Twitter, on a – plus ou moins – réagi à cette nouvelle plante : l’entreprise a répondu à une demande de commentaire de Reuters par un émoji caca. Il faut rappeler que le réseau social n’a plus de service de relations avec les médias depuis les licenciements. N’oublions pas non plus que le grand patron est très occupé : il a annoncé hier qu’il se lançait dans une nouvelle société consacrée à l’IA.
Plus