Un ancien des renseignements l’affirme très sérieusement : le Pentagone détient des vaisseaux extraterrestres « intacts ou partiellement intacts »

Aux États-Unis, les OVNI ne passionnent pas que les fans de séries des années 90 comme X-Files. Le sujet est à la fois à la pointe de l’actualité et plutôt glissant, avec un Pentagone qui a confirmé étudier très sérieusement les phénomènes, mais aussi des lanceurs d’alerte, parfois haut placés ou militaires, qui estiment que le gouvernement ne dit pas tout.

Cellules secrètes chasseuses d’OVNI

Dans l’actualité : David Grusch n’est pas n’importe qui. C’est un ancien expert du renseignement américain, qui a dirigé l’analyse des « phénomènes anormaux inexpliqués », ou PAN en français. (UAP : « unexplained anomalous phenomena », une appellation préférée à UFO car elle qui n’exclut pas des phénomènes météorologiques par exemple). Or, il affirme que son pays détient bien des véhicules « d’origine non-humaine ».

  • Grusch affirme que, depuis des décennies, le gouvernement américain, ses alliés et les entrepreneurs de la Défense mènent des missions de récupérations d’artefacts d’origine non humaine, pour ne pas dire très clairement extraterrestre.
  • C’est déjà digne d’un scénario de science-fiction, mais selon lui, il ne s’agirait pas que de menues reliques : il évoque plusieurs vaisseaux, « intacts ou partiellement intacts ».
  • L’ancien expert – et pilote vétéran – accuse d’ailleurs le gouvernement de cacher toute cette affaire au Congrès, et se dit victime de pressions pour ses révélations. Il a d’ailleurs déposé une plainte, et il témoigne dans le média The Debrief, dans un entretien avec les journalistes Leslie Kean et Ralph Blumenthal, qui ont précédemment révélé que le Pentagone disposait bien d’un programme secret d’étude des OVNIS, rappelle The Guardian. De quoi donner une caution de sérieux supplémentaire à cette histoire.

« Les analyses ont déterminé que les objets récupérés sont d’origine exotique (intelligence non humaine, qu’elle soit extraterrestre ou d’origine inconnue), basée sur les morphologies des véhicules, les tests de science des matériaux, ainsi que la possession d’arrangements atomiques uniques et de signatures radiologiques spécifiques. […] Nous ne parlons pas d’origines ou d’identités prosaïques : le matériel comprend des véhicules intacts et partiellement intacts. »

David Grusch

Une autre guerre froide dans l’ombre

Les déclarations de Grusch ont de quoi faire bondir le scepticisme, mais il semble bien avoir mené une enquête approfondie sur le sujet dans les méandres des agences américaines du renseignement. Il faut rappeler que l’individu était un civil de catégorie GS-15, l’équivalent militaire d’un colonel, et qu’il a participé à la rédaction du libellé sur les PAN pour la loi sur l’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2023. Une mesure qui stipule que toute personne disposant d’informations pertinentes sur les PAN peut en informer le Congrès sans subir de représailles, quels que soient les accords de non-divulgation antérieurs. Et dont il compte bien profiter pour révéler des documents qui, selon The Debrief qui a pu les consulter, ont tous été obtenus légalement.

  • L’ancien pilote évoque une « guerre des services » qui aurait lieu dans l’ombre depuis plusieurs dizaines d’années pour identifier des lieux de crash d’OVNI et en ramener des échantillons. Il ne semble pas préciser si d’autres pays ont voulu concurrencer les Américains dans cette course aux reliques.
  • Des programmes parfois anciens qui ont toujours été secrets, même envers les assemblées élues du pays, selon Grusch.

De multiples agences dissimulent les activités relatives aux PAN dans des programmes d’accès secret conventionnels sans rapport approprié aux divers organes de contrôle. [J’ai informé le Congrès] de l’existence d’une guerre froide inconnue du public depuis des décennies pour la récupération et l’exploitation de matériel physique – une compétition avec des adversaires de niveau quasi équivalent au fil des ans pour identifier les accidents et atterrissages des PAN et récupérer le matériel en vue de son exploitation et de son ingénierie inverse afin d’obtenir des avantages asymétriques en matière de défense nationale. »

David Grusch

Le coup de gueule des pilotes

Des révélations qui laissent songeur, d’autant plus de la part de quelqu’un si proche des sources du pouvoir parmi les plus sérieuses sur le sujet. Mais David Grusch n’est pas le seul : ces derniers mois, les révélations se sont multipliées au sein de l’armée, de la marine, et des renseignements, pour dénoncer une véritable omerta sur un sujet d’ampleur nationale.

En mars dernier, Ryan Graves, pilote et ingénieur pour l’US Navy jusqu’à sa retraite en 2019, détaillait les nombreuses observations non identifiées rapportées par des pilotes américains. Et leur peur de se retrouver confrontés à des phénomènes dangereux, alors que leur hiérarchie semble les laisser dans le flou. Il ne s’agit plus de croire ou non, quand les preuves sont à portée de main. Reste à les étudier avec la tête froide.

Plus