Depuis le début de semaine, Elon Musk est au coeur d’une nouvelle polémique. Ses attaques sur Twitter à l’encontre du milliardaire George Soros ont été (très) mal perçues outre-Atlantique. Il n’en a cure : la liberté d’expression compte plus que tout, martèle-t-il.
Elon Musk s’acharne sur Soros et récolte les critiques : « Je dis ce que je veux et tant pis si ça me fait perdre de l’argent »
Pourquoi est-ce important ?
Elon Musk n'a pas sa langue dans sa poche et ses positions parfois très tranchées sur certains sujets sensibles ont le don d'agacer investisseurs comme clients. Son autoproclamée adoration de la liberté d'expression lui vaut aussi beaucoup de critiques.Dans l’actu : Musk s’explique sur ses attaques contre Soros.
- Dans une interview accordée mardi soir à CNBC, Elon Musk a été amené à s’expliquer sur les quelques tweets incendiaires à l’encontre de George Soros qu’il a publiés lundi.
- S’il s’est défendu d’être antisémite, l’homme d’affaires a réitéré ses propos.
Le début de l’incendie :
- Lundi, Musk a écrit sur Twitter que Soros « lui rappelait Magneto », le super-vilain des X-men.
- Les attaques contre Soros, survivant de l’Holocauste devenu milliardaire et philantrope, viennent souvent du camp l’extrême droite. Ses partisans n’hésitent pas à utiliser le financier pour véhiculer des thèses antisémites et/ou complotistes.
- Alpagué – toujours sur Twitter – par un journaliste, Musk a persisté et signé : Soros « veut éroder le tissu même de la civilisation » et « haït l’humanité ».
- Tout comme Magneto, en somme, qui est, comme Soros, un survivant de l’Holocauste.
Les explications de Musk :
- Lors de son entretien avec CNBC, Musk a été inviter à revenir sur ses propos. Et il les a confirmés.
- « Oui, je pense que c’est vrai. C’est mon opinion », a assuré l’homme d’affaires.
- Il a tout de même réfuté les accusations d’antisémitisme dont il a fait l’objet, ajoutant qu’il était même « plutôt pro-sémite ».
- Le présentateur lui a ensuite demandé pourquoi il continuait de publier des tweets aussi polémiques, sachant que cela pouvait déplaire aux investisseurs et aux clients de ses entreprises (Tesla et Twitter, entre autres) et, in fine, lui faire perdre de l’argent.
- « Je dirai ce que je veux dire, et si cela a pour conséquence de me faire perdre de l’argent, qu’il en soit ainsi », a-t-il répondu, établissant un parallèle avec la réplique du film The Princess Bridge (1987) « Offrez-moi de l’argent. Offrez-moi du pouvoir. Je m’en fiche. ».
Le contexte :
- Notons que les attaques de Musk envers Soros sont survenues quelques jours après qu’il est apparu que le Soros Funds Management s’est délesté de plus de 132.000 actions de Tesla valant environ 16,3 millions de dollars à la fin du dernier trimestre.
- Musk se revendique lui-même comme « absolutiste de la liberté d’expression ». Son acquisition de Twitter et la nouvelle politique de modération – plus permissive – qu’il a mise en œuvre a d’ailleurs suscité de vives inquiétudes, le deuxième homme le plus riche du monde étant d’avis de laisser libre cours, sur sa plateforme, aux opinions les plus extrêmes.