Les premiers résultats partiels des élections locales à Hong Kong, un scrutin aux allures de référendum sur la gestion du gouvernement prochinois, indiquent un large succès des candidats pro-démocratie.
Les dépouillements étaient encore en cours ce lundi matin, mais les résultats semblent déjà sans appel. Selon le journal South China Morning Post, cité par l’AFP, les candidats pro-démocratie ont remporté 17 des 18 conseils de district, soit plus de 278 sièges sur les 452 en jeu. En 2015, ils n’en avaient décroché qu’une petite centaine. Le plus grand parti politique pro-Pékin a, lui, subi un sérieux revers: 155 de ses 182 candidats auraient été battus, selon les médias.
Cette élection des conseillers de district – des organes qui s’occupent de questions comme le ramassage des ordures ou les trajets des lignes de bus – suscite généralement peu d’intérêt, mais pas cette fois. La commission électorale fait état d’un taux de participation record de 71%.
‘Les Hongkongais n’ont pas voté pour résoudre les problèmes de toilettes publiques ou de sangliers qui défoncent les poubelles. Ils ont voté pour redire haut et fort leur attachement à leurs libertés fondamentales et leur soutien collectif aux manifestants qui sont montés au front depuis six mois pour les défendre’, estime le financier militant Ed Chin, dont les propos sont relayés par Le Monde.
Hong Kong ‘fait partie de la Chine‘
Ces résultats sonnent comme un désaveu pour la cheffe de l’exécutif Carrie Lam et un véritable camouflet pour le pouvoir chinois.
Ce dernier n’a d’ailleurs pas tardé à réagir ce lundi. Le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a martelé que Hong Kong ‘fait partie de la Chine’, peu importe le résultat des élections locales. Il a également prévenu que ‘toute tentative visant à semer la pagaille à Hong Kong ou à entamer sa prospérité et sa stabilité est vouée à l’échec.’
De son côté, Carrie Lam a déclaré qu’elle ‘écoutera humblement les opinions des citoyens et y réfléchira de manière sérieuse.’