La capitalisation boursière de Ferrari a passé le cap des 50 milliards de dollars, dépassant ainsi celle du géant automobile Stellantis, né de la fusion du français PSA (Peugeot Société Anonyme) et de l’italien FCA (Fiat Chrysler Automobiles).

L’essentiel : La valeur boursière de Ferrari a atteint 49,2 milliards d’euros (53,9 milliards de dollars), dépassant celle de Stellantis (47,1 milliards d’euros), ce qui en fait l’une des trois plus grandes entreprises de la bourse de Milan, rapporte Bloomberg.

• L’action Ferrari a gagné 34% cette année, soit le titre le plus performant parmi les constructeurs automobiles européens.
  • Pas de quoi impressionner les investisseurs, semble-t-il : le titre a clôturé ce mardi en petite hausse de 0,37%.
• On peut désormais comparer l’action Ferrari à celles des grandes entreprises de produits de luxe en Europe, ayant réalisé des rendements totaux supérieurs à 500% depuis sa scission en 2015.
  • À l’époque, Ferrari s’est séparé de sa société mère, Fiat Chrysler Automobiles (FCA), pour devenir une entreprise indépendante cotée en bourse.
  • Lorsqu’elle est entrée sur la Bourse de New York en octobre 2015, la valeur de marché de Ferrari ne s’élevait encore qu’à environ 10 milliards de dollars.
• Pendant ce temps-là, les actions des autres entreprises automobiles européennes n’ont fait que des profits d’environ 50% (en incluant les dividendes).
• RBC Capital a relevé mardi son objectif de cours sur Ferrari à 321 euros, le deuxième plus élevé de la Bourse de New York.
  • À noter : la valeur ou capitalisation boursière est calculée en multipliant le cours des actions d’une société par leur nombre et aboutit à une valeur de marché qui sera différente de la valeur financière calculée à partir du patrimoine de l’entreprise.

Ferrari à pleine vitesse

La cause : Ferrari est passé à la vitesse supérieure dans sa stratégie pour se mettre le marché (et les consommateurs européens) dans sa poche, avec une demande en hausse constante pour ses voitures de luxe.

• Un pari réussi : la scission de Ferrari avec FCA en 2015 visait à donner à la marque au cheval cabré plus d’autonomie pour prendre des décisions stratégiques et investir dans son avenir, tout en offrant aux investisseurs la possibilité d’investir directement dans Ferrari en tant qu’entreprise distincte.
• Et les investisseurs n’ont pas fini de placer tous leurs espoirs dans le potentiel de l’action Ferrari : en mars, elle est ainsi devenue la nouvelle action automobile favorite de Morgan Stanley, à la place de la coqueluche Tesla.
  • Selon la banque d’investissement américaine, Ferrari est considérée comme l’entreprise automobile la plus résiliente face à la récession en raison de sa marque prestigieuse.
  • Morgan Stanley a également de très hautes attentes pour le potentiel de Ferrari dans les véhicules électriques.
  • Et ce alors que la première Ferrari 100% électrique ne sera pas dévoilée avant deux ans, avait annoncé son CEO Benedetto Vigna en février.
• Action-réaction : avec la multiplication par cinq du prix de l’action Ferrari, l’héritier milliardaire de l’entreprise italienne, Piero Ferrari, a rejoint le club des 500 personnes les plus riches du monde.
  • Sa fortune personnelle atteint désormais 5,6 milliards de dollars.