Saisir les terrains privés pour construire des éoliennes, la solution du CEO de JPMorgan face à l’urgence climatique

Jamie Dimon, le CEO de l’une des plus grandes banques d’investissement au monde, préconise des mesures extrêmes contre le réchauffement climatique.

L’actualité : le gouvernement américain devrait envisager de saisir les terrains privés pour augmenter la capacité de production d’énergie verte dans le pays, estime le CEO de JPMorgan.

Le détail : une idée qu’il a justifiée auprès des actionnaires en assurant que « la fenêtre d’action pour éviter les impacts les plus coûteux du changement climatique mondial se ferme ».

  • Il estime que les efforts du gouvernement américain en la matière ne sont pas suffisants et que « des réformes d’autorisation sont désespérément nécessaires pour permettre aux investissements de se faire de n’importe quelle manière opportune ».
  • « Nous devrons peut-être même évoquer le domaine éminent », a-t-il ajouté, en référence au droit dont dispose le gouvernement américain – et de plus petites autorités – de prendre des propriétés privées pour un usage public primordial, après le paiement d’une juste compensation pour leurs propriétaires, explique le média Recharge.

Éliminer les obstacles des projets verts

Bien que certains pourraient le qualifier d’extrême, l’appel lancé par Dimon s’inscrit dans une critique plus large concernant les obstacles juridiques et réglementaires qui peuvent bloquer les grands projets d’énergie verte pendant des années.

  • Les défenseurs des énergies renouvelables appellent à l’accélération de l’approbation des projets. Un point qui est à l’ordre du jour en Europe et aux États-Unis, mais qui tarde à être mis en place.
  • Jamie Dimon n’est d’ailleurs pas le seul à avoir émis cette idée. Le géant pétrolier Shell avait déjà évoqué la possibilité de saisir des terrains privés pour développer des parcs éoliens, une nécessité possible pour une accélération vers le zéro net.

À noter : si la prise de position de Jamie Dimon peut lui attirer la sympathie de certains défenseurs de l’énergie propre, ce dernier n’est pas à l’abri de critiques puisque la banque dont il est le CEO est loin d’être innocente. Elle joue encore aujourd’hui un rôle dans le financement des projets fossiles, a souligné la coalition militante américaine Stop the Money Pipeline en janvier.

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