L’Assemblée nationale a voté cette semaine en faveur de l’interdiction, pour les influenceurs, de promouvoir le secteur des cryptomonnaies.

L’essentiel : le texte adopté permet aux influenceurs de promouvoir des services fournis par des prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) agréés par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Jusqu’ici, pas de problème, sauf qu’il y a une subtilité : pour l’instant, aucun PSAN n’est agréé en France, bien qu’une soixantaine soit enregistrée.

• Ce qu’il faut comprendre, c’est que les influenceurs cryptos ne pourront plus réaliser de contenus sponsorisés pour le compte de sociétés cryptos.

À noter : le lobbying de l’Association pour le développement des actifs numériques (Adan) et la mobilisation du premier Youtubeur crypto de France, Owen Simonin (Hasheur), n’ont pas suffi à faire changer d’avis les députés français, indique BFMTV.

Réaction : l’adoption de ce texte – qui doit encore passer entre les mains des sénateurs – n’a évidemment pas été bien reçue par l’Adan.

• « Si renforcer l’encadrement des dérives et arnaques sur les réseaux sociaux est nécessaire, cette interdiction va à l’encontre de l’objectif visé par cette proposition de loi : protéger les utilisateurs en leur fournissant une information complète, juste et précise », a indiqué l’association sur Twitter.

Zoom arrière : à l’origine, la proposition de loi visait à interdire toute promotion de cryptomonnaies ou de projets en lien direct ou indirect avec ce type d’actifs. Le texte a ensuite évolué vers une autorisation pour les influenceurs de promouvoir des services fournis par des PSAN agréés par l’AMF.

• Dans les faits, le fait qu’aucun PSAN n’ait obtenu d’agrément auprès de l’AMF rapproche le texte de la proposition initiale de loi.

« L’Adan espère que les débats au Sénat permettront de rétablir une version plus adaptée au développement de toute l’innovation web 3, tout en garantissant la protection des utilisateurs »