Aux États-Unis, les votes des élections de mi-mandat sont en cours de dépouillement. Pour les démocrates, le contrôle du Sénat et de la Chambre des représentants est en jeu. Le résultat des élections peut également avoir un impact sur le marché boursier qui ne doit pas être sous-estimé. Son ampleur dépendra du vainqueur de la bataille électorale.
Élections de mi-mandat aux États-Unis : quelle est la meilleure issue pour les marchés boursiers ?

Pourquoi est-ce important ?
Les Américains pouvaient décider hier de la répartition des 435 sièges de la Chambre des représentants. Avant le début des élections, 222 sièges, soit la majorité, étaient entre les mains des démocrates. Une partie du Sénat, 35 sièges sur 100, sera également réélue. Là, les démocrates et les républicains détenaient tous deux 50 sièges. Avec Kamala Harris, les démocrates ont effectivement une courte majorité.La nouvelle : à l’heure où nous écrivons ces lignes, les votes des élections de mi-mandat sont en cours de dépouillement aux États-Unis.
- Selon les premières projections, les démocrates ont déjà perdu une quinzaine de sièges à la Chambre des représentants au profit des républicains. La redoutable marée rouge républicaine n’a toutefois pas eu lieu, mais quelque 20 % des sièges doivent encore être pourvus.
- Pour le Sénat, il y a déjà une surprise : en Pennsylvanie, le démocrate John Fetterman a réussi à arracher le siège républicain. Les démocrates pourraient finalement rester majoritaires.
Que signifie tout cela pour les marchés boursiers ?
- Quoi qu’il en soit, les heures et les jours à venir s’annoncent passionnants. Les résultats des élections pourraient également avoir des conséquences importantes pour les investisseurs. C’était déjà évident hier. Wall Street a connu une journée de négociation volatile, avec des graphiques de prix à la fois verts et rouges, pour finalement se terminer par une hausse.
- Tout d’abord, quelques chiffres : une analyse de RBC Capital Markets (basée sur les résultats des marchés boursiers depuis 1932), rapportée par l’agence de presse Reuters, montre que les marchés boursiers se comportent mieux avec un démocrate comme président quand les républicains contrôlent le Sénat et/ou la Chambre des représentants.
- Le S&P500 a réalisé un rendement annuel moyen de 14 % dans un Congrès divisé.
- La dernière fois que les républicains détenaient à la fois le Sénat et la Chambre des représentants (avec un président démocrate), l’indice américain a enregistré un rendement moyen de 13 %.
- La Deutsche Bank note que depuis la Seconde Guerre mondiale, le S&P500 a enregistré 19 gains consécutifs dans chaque période de 12 mois suivant les élections de mi-mandat.
- Selon Oxford Economics, au cours des 18 derniers cycles politiques, l’indice américain a augmenté en moyenne de plus de 15 % l’année suivant les élections de mi-mandat.
Une victoire démocrate ou républicaine ?
- Certains analystes font remarquer qu’il ne faut pas comparer la situation actuelle avec le passé. Considérez, par exemple, la menace d’une récession américaine, et très probablement mondiale.
- Alors que les investisseurs préféreraient une impasse politique (lire : un Congrès divisé), cela pourrait conduire à des discussions acharnées sur le relèvement du plafond de la dette américaine. Par conséquent, il y a eu plusieurs cas de shutdown dans le passé, le gouvernement devant cesser ses activités en grande partie parce qu’il n’y a plus d’argent.
Que faire en cas de victoire des Républicains ?
- Une victoire des Républicains pourrait apaiser les inquiétudes concernant les initiatives des Démocrates visant à faire passer des politiques plus strictes en matière de soins de santé. Ce serait une bonne nouvelle pour les entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques, entre autres.
- Elle pourrait également entraîner une augmentation des dépenses de défense et une législation plus favorable aux producteurs de combustibles fossiles.
Et si les démocrates gagnent ?
- Une victoire des démocrates pourrait faire grimper le cours des actions des entreprises du secteur vert et du cannabis, car ce parti est favorable à une législation plus favorable à ces secteurs.
- Les stratèges de Morgan Stanley notent qu’une victoire des démocrates pourrait faire exploser les rendements des obligations d’État américaines. En effet, les investisseurs s’attendent à ce que l’augmentation des dépenses budgétaires alimente l’inflation, ce qui mettrait la pression sur la Réserve fédérale pour qu’elle procède à de fortes hausses des taux d’intérêt.
MB