En pleine tourmente depuis l’été, le géant du coworking, WeWork, s’apprêterait à licencier plus de 4.000 personnes, affirme au New York Times une source proche de l’entreprise.
Après avoir connu les affres d’une entrée en Bourse totalement manquée l’été dernier et essuyé des pertes de plus d’un milliard de dollars au troisième trimestre, WeWork devrait tailler profondément dans ses effectifs, peut-on lire dans l’édition dominicale du New York Times. L’entreprise spécialisée dans le partage d’espaces de bureau devrait en faire l’annonce cette semaine, peut-être même déjà ce mardi. Un porte-parole de la firme, contacté par le quotidien américain, n’a cependant pas souhaité commenter cette information.
Dans son article, le New York Time cite une source anonyme proche de WeWork qui précise encore que les licenciements devraient se monter à 2.000, voire 2.500, rien que pour les activités de coworking. Un autre millier d’emplois sera transféré dans des entreprises sous-traitantes. Enfin, quelque 1.000 postes seront supprimés dans les autres branches de la firme.
Ces suppressions d’emploi représenteraient donc environ un tiers de l’ensemble des effectifs actuels de WeWork qui se montent à 12.500 personnes.
Jusqu’à 6.000 licenciements ?
Par ailleurs, une autre source affirme au New York Times que les licenciements pourraient même toucher entre 5.000 et 6.000 employés.
Selon les sources citées par le journal, cette vague de licenciements devrait s’inscrire dans un vaste plan établit sur cinq ans et visant à sauver l’entreprise qui était au bord de la faillite il y a encore quelques semaines. Seule l’intervention de son actionnaire majoritaire, Softbank, avait permis le sauvetage de l’entreprise.
En octobre, le fonds d’investissement japonais avait en effet fini par injecter près de 10 milliards de dollars dans l’entreprise afin de la renflouer et d’en prendre le contrôle après l’introduction manquée.
SoftBank avait également racheté les parts et proposé un montant total de 1,7 milliard de dollars à Adam Neumann, ex-CEO et cofondateur de WeWork, pour qu’il abandonne également son poste de président du conseil d’administration.