Alors que les politiciens parlent de la transition énergétique, l’économie mondiale brosse un tableau différent : jamais Saudi Aramco n’a fait autant de bénéfices…

La compagnie pétrolière saoudienne Aramco a vu son bénéfice net augmenter de 90 % au deuxième trimestre 2022 par rapport à l’année précédente. Le bénéfice a grimpé à 48,4 milliards de dollars, soit plus que ce que les analystes avaient prévu et de facto un record mondial. Au trimestre précédent, les bénéfices avaient également atteint le chiffre phénoménal de 39,5 milliards de dollars.

Comme leurs rivaux, les Saoudiens profitent des prix record de l’énergie et de l’augmentation des volumes de vente et des marges sur le raffinement. La principale raison de la hausse des prix sur le marché mondial est, bien entendu, les sanctions imposées à l’exportateur de pétrole qu’est la Russie.

Face à la pénurie de pétrole, l’Arabie saoudite subit la pression des États-Unis et d’autres importateurs pour qu’elle augmente encore sa production. Jusqu’à présent, l’augmentation de la production s’est limitée à un demi-million de barils. Exactement le montant que le président français Macron avait prédit à son homologue américain Biden.

Selon Saudi Aramco, il n’est pas possible de pomper davantage à court terme en raison d’un manque d’investissements. C’est un mensonge éhonté, car pourquoi les Saoudiens réduiraient-ils leurs profits pour faire plaisir aux Américains ?

Les Saoudiens envisagent l’avenir avec confiance

Amin Nasser, le PDG de Saudi Aramco, envisage donc l’avenir avec confiance :

« Nous pensons que la demande de pétrole continuera de croître pendant le reste de la décennie, même si les prévisions mondiales à court terme supposent un ralentissement économique. »

Alors que la transition énergétique est principalement décrite dans les discours des politiciens occidentaux, l’économie mondiale brosse un tableau complètement différent : un tableau où les objectifs stricts en matière de CO2 n’ont que peu de valeur.

BL

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