La ministre de la Défense Ludivine Dedonder a confirmé qu’en plus des 9 obusiers déjà commandés, la Belgique allait en acquérir 19 de plus. Ces engins modernes font régulièrement parlé d’eux depuis que la France en a fourni plusieurs à l’Ukraine.
En novembre dernier, on apprenait que l’armée belge allait se doter d’une nouvelle pièce d’artillerie, d’origine française et réputée tant pour sa puissance de feu que pour sa mobilité sur le champ de bataille : le système d’obusier Caesar. Originellement, le royaume devait en commander neuf pièces, pour un montant estimé à 48 millions d’euros. Mais la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, vient de confirmer que la Défense allait finalement acquérir 28 de ses engins, soit plus du triple de la commande prévue.
28 pièces au lieu de 9
Ludivine Dedonder a signé en mai, avec son homologue française de l’époque, Florence Parly, un accord intergouvernemental de capacité motorisée militaire, dit « CaMo 2« , prévoyant l’achat de neuf « systèmes infovalorisés Caesar NG » (CAmion Equipé d’un Système d’ARtillerie de Nouvelle Génération), pour livraison prévue à partir de 2027, rappelle la RTBF. Un nombre qui sera donc porté à 28, selon des informations rapportées par le quotidien économique L’Echo. Le montant total de cet investissement n’a toutefois pas été communiqué.
Or, ce choix n’a rien d’anodin alors que la guerre fait rage depuis février dernier en Ukraine, et que tous les pays d’Europe s’empressent de moderniser leur armée, en particulier quand une partie de leur stock existant a déjà été cédé à Kiev pour résister à l’invasion russe. Un domaine dans lequel la Belgique n’avait d’ailleurs pas brillé : alors que le gouvernement s’était déjà fait remarquer pour ses tergiversations à livrer du matériel à l’Ukraine, on apprenait au début du mois qu’il ne possédait même plus les vieux obusiers promis, car ceux avaient été envoyés à la ferraille pour une bouchée de pain.
Un canon redoutable en Ukraine
Quant au choix du système français Caesar, il est lui aussi lourd de sens : cet engin de 155mm monté sur camion 6X6 ou 8X8 selon les versions a déjà été livré à l’Ukraine par le gouvernement français, qui a en prime formé les artilleurs ukrainiens à l’usage de cette pièce d’artillerie dernier cri. Au moins six engins auraient été livrés, et les analystes estiment qu’ils comptent parmi les meilleures armes à disposition de Kiev dans la bataille d’attrition pour le Donbass.
Avec 5 artilleurs à bord, il faut un peu plus d’une minute pour que la pièce soit prête à tirer, et elle porte à 42 kilomètres à une cadence de six coups à la minute. De quoi faire planer une menace redoutable sur le champ de bataille tout en restant difficile à localiser pour une riposte de contre-batterie.