Zalando est-il le canari dans la mine de charbon ? L’e-shop dresse un tableau sombre de la confiance des consommateurs européens

Le géant allemand de l’e-commerce revoit toutes ses prévisions à la baisse, car il s’attend à ce que le climat économique soit très difficile dans les mois à venir.

En mai, Zalando s’attendait encore à ce que la valeur des biens échangés sur sa plateforme augmente de 16 à 23 % cette année. Ces chiffres ont été révisés de façon spectaculaire et la croissance prévue n’est plus que de 3 à 7 %.

Le chiffre d’affaires de l’entreprise n’augmentera pas de 12 à 19 %, ce qui était la prévision précédente, mais seulement de « 0 à 3 % », prévoit désormais Zalando. Une stagnation des ventes n’est donc pas exclue. Le deuxième trimestre, presque terminé, est « rentable, mais plus faible que prévu ».

Une offre impactée

La boutique en ligne indique clairement que les premiers signes d’une éventuelle reprise économique ne se sont pas confirmés et fait référence à la chute de la confiance des consommateurs européens en juin. Le géant du commerce électronique « ne s’attend pas à un regain de confiance des consommateurs à court terme ».

« Nous nous attendons à ce que les défis macroéconomiques durent plus longtemps et soient plus intenses que ce que nous avions prévu. » Ces perspectives sombres alimentent les craintes que les consommateurs européens fassent preuve d’une prudence massive en raison de la grande incertitude entourant les prix de l’énergie.

L’action de Zalando a déjà perdu 65 % en bourse cette année, et elle subira un nouveau coup dur vendredi après la publication des résultats. L’entreprise annonce rechercher l’efficacité dans son organisation logistique, entre autres en introduisant un montant minimum par commande que le client effectue sur plusieurs marchés.

Les boutiques en ligne comme Zalando ne subissent pas seulement la pression des doutes des consommateurs, mais aussi celle du retour de la rue commerçante après la crise du coronavirus. De nombreux acheteurs de mode retournent dans les magasins physiques et achètent donc moins en ligne.

(JM)

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