Le 26 avril marque le 36e anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl qui a provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes et provoqué des maladies chez des milliers d’autres, en raison des retombées radioactives.
Cette année, la commémoration de la pire catastrophe nucléaire de l’histoire a lieu dans un contexte particulier : celui de la guerre en Ukraine. Il y a encore quelques semaines, la centrale nucléaire était d’ailleurs sous le joug de l’envahisseur, la Russie. Et bien que les soldats russes aient quitté les lieux, la menace d’un nouvel incident – ou tout simplement d’une guerre – nucléaire n’a pas disparu.
« Aujourd’hui, l’agression illégale et injustifiée de la Russie contre l’Ukraine met à nouveau en péril la sécurité nucléaire sur notre continent », a déclaré la Commission européenne dans un communiqué. En prenant pour cibles les « sites nucléaires ukrainiens », l’armée russe – qui s’est également emparée de la centrale atomique de Zaporizhzhia, la plus grande d’Europe – a endommagé « imprudemment les installations », affirme l’UE.
« L’occupation illégale et l’interruption des opérations normales, telles que l’empêchement de la rotation du personnel, compromettent le fonctionnement sûr et sécurisé des centrales nucléaires en Ukraine et augmentent considérablement le risque d’accident », poursuit le communiqué.
Le niveau de radioactivité à Tchernobyl est « anormal »
Fin mars, après plusieurs semaines d’occupations, l’armée ukrainienne est parvenue à reprendre le contrôle de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Pour autant, son occupation par l’armée russe a eu des répercussions inquiétantes, car selon le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le niveau des radioactivités sur le site était anormal.
Une menace nucléaire réelle
Dans son communiqué, l’UE appelle « Moscou à rendre le contrôle de la centrale nucléaire occupée de Zaporizhzhia aux autorités ukrainiennes et à s’abstenir de toute autre action visant les installations nucléaires », alors que la société ukrainienne d’énergie atomique Energoatom a réitéré ses avertissements concernant la possibilité que l’invasion russe conduise à une « catastrophe nucléaire », en raison de la présence de missiles russes à basse altitude près de la centrale, comme le rapporte Euractiv.
« Après tout, les missiles pourraient toucher une ou plusieurs installations nucléaires, et cela menace une catastrophe nucléaire et radioactive dans le monde entier », a déclaré Petro Kotin, chef par intérim d’Energoatom, dans un communiqué publié sur Telegram.