Suspendue depuis neuf mois pour des raisons environnementales, la construction d’un gazoduc reliant des gisements de gaz norvégiens à la Pologne en passant par le Danemark va reprendre. Une décision prise pour permettre aux Polonais de se passer du gaz russe en toute quiétude.
S’il semble peu probable que l’embargo américain sur le gaz russe soit suivie dans l’Union européenne – les divergences de vue étant trop importantes-, les pays membres de l’UE sont d’avis qu’il convient de toute façon de réduire leur dépendance énergétique à la Russie.
Dans cette optique, l’opérateur de réseau danois Energinet a annoncé jeudi la reprise des travaux de construction de Baltic Pipe, rapporte Euractiv. Ce gazoduc doit passer par le Danemark pour envoyer du gaz norvégien à la Pologne.
Pleinement opérationnel dès 2023
La construction de deux parties danoises de Baltic Pipe avait été interrompue il y a neuf mois. Le permis environnemental avait été annulé par un comité d’appel public danois en raison de préoccupations concernant l’impact du gazoduc sur les espèces protégées de souris et de chauves-souris.
Energinet a indiqué avoir reçu un nouveau permis environnemental. L’opérateur danois s’attend à ce que le gazoduc soit partiellement opérationnel à partir du 1er octobre de cette année. Il devrait fonctionner à pleine capacité (jusqu’à 10 milliards de mètres cubes) à partir du 1er janvier 2023.
La moitié du gaz consommé par la Pologne lui est actuellement livrée par la Russie. Varsovie a toutefois annoncé l’an dernier qu’elle ne comptait pas prolonger son contrat avec Gazprom au-delà de 2022. Les capacités nouvelles offertes par Baltic Pipe devraient pallier cet abandon du gaz russe.