La pollution plastique atteint des proportions affolantes, sur terre comme en mer. Même nos organismes ne sont pas épargnés. Pourtant, des alternatives biodégradables existent…
Depuis les années 1950, la production de plastique n’a cessé d’augmenter, jusqu’à atteindre 359 millions de tonnes pour la seule année 2018. La quantité de déchets plastiques a fatalement suivi la même courbe: 310 millions de tonnes en 2016. Et on estime qu’environ un tiers de ces déchets échappe à tout traitement (recyclage, incinération ou même mise en décharge) et se retrouve dans la nature.
Au total, ce sont près de 10 milliards de tonnes qui ont été produites en moins de 70 ans. Cette quantité astronomique est d’autant plus inquiétante que le plastique met des siècles, voire des millénaires à se dégrader complètement.
Heureusement, des alternatives biodégradables commencent à voir le jour. Le défi est de taille puisque ces substituts se doivent de posséder les mêmes qualités que le plastique conventionnel, sans ses inconvénients, pointe Slate sur son site.
1. Maïs
La plus rependue de ces innovations est l’acide polylactique (PLA), généralement obtenu à partir d’amidon de maïs, suite à un processus de fermentation. Ses atouts ? Il provient de sources renouvelables et est biodégradable. Par contre, il a du mal à cohabiter avec les plastiques existants: le polytéréphtalate d’éthylène (PET) et le polystyrène (PS). Ces deux polymères entravent la biodégradation du PLA, tandis que ce dernier gêne le bon recyclage du PET et du PS lorsque le tri n’a pas été bien effectué.
2. Cactus
Plus surprenant, le jus de cactus peut également être transformé en biopolymère. Ses atouts: la culture de cette plante peut être pratiquée sur des terres arides, elle ne nécessite pas beaucoup d’eau et le bioplastique qui en est issu se dégrade au bout de quelques semaines. Malheureusement, il n’est pas aussi résistant que le plastique classique. Il peut cependant servir à l’emballage de produits alimentaires.
3. Champignons
Enfin, la plus étonnante innovation nous vient certainement de Nouvelle-Zélande. Meadow Mushrooms, une entreprise spécialisée dans la culture de champignons, développe des emballages fabriqués à partir de… champignons pour conditionner ses propres champignons, comme le rapporte le site néo-zélandais, Stuff.
Des solutions existent, il ne reste plus qu’à les appliquer…