Les négociations pour sauver les départs en vacances de Noël ce week-end ont échoué mercredi à la SNCF pour les TGV Sud-Est: la direction prévoit un trafic « très dégradé » de vendredi à dimanche, compte tenu d’un appel à la grève.
La direction « regrette que les négociations menées depuis plusieurs jours » avec les syndicats SUD-Rail, CGT-Cheminots et Unsa ferroviaire « n’aient pas permis d’éviter le mouvement social à ce stade » et « reste à l’écoute », a-t-elle annoncé.
Cette grève sur « l’axe TGV Sud-Est est un coup dur porté à la réputation de l’ensemble des cheminots auprès des Français », a déclaré Christophe Fanichet, PDG de la société SNCF Voyageurs. La direction affirme avoir « répondu positivement aux demandes formulées par les organisations syndicales », qui « font le choix du maintien » de leur préavis de grève.
Négociations au point mort
« Ce n’est pas vrai », s’est insurgé auprès de l’AFP Érik Meyer, l’un des secrétaires fédéraux de SUD-Rail. L’entreprise « n’a pas répondu positivement à l’ensemble de nos demandes » et, « sans en aviser notre organisation, elle décide de rompre les discussions », a protesté M. Meyer. « Ça fait deux jours qu’on y passe jour et nuit, à faire des propositions à la boîte » en vue d’arriver à « un compromis » et « il nous semblait qu’on était en bonne voie », a-t-il dit. « On ne comprend pas. »
En début de semaine, le réseau SNCF était déjà criblé de grèves: lundi sur le TGV Nord, en Normandie, la ligne H en région parisienne et les aiguilleurs de Nouvelle-Aquitaine; lundi et mardi sur les TER de la région Auvergne-Rhône-Alpes; mardi dans les Pays de la Loire. D’autres préavis ont été déposés pour les contrôleurs et agents d’escale des TGV Sud-Ouest, les contrôleurs d’Occitanie ou encore les TER de Nouvelle-Aquitaine.
Compte tenu de « la multitude de préavis de grève locaux », les négociations sont menées dans différentes instances, a relevé auprès de l’AFP Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire. « Certains appels sont levés, mais pas tous », a indiqué M. Meyer. Concernant les appels à la grève lancés en Île-de-France pour jeudi et vendredi, la situation est « un peu au point mort », selon M. Mathis. Il n’y a « aucune négociation en cours », a regretté M. Meyer. Plusieurs lignes d’Île-de-France sont ainsi ciblées par des appels à la grève.
La grève gagne aussi la restauration à bord des trains, assurée par la société Newrest, dont les salariés sont appelés à la grève « à partir de jeudi » par la CGT et SUD-Rail, notamment pour obtenir des hausses des salaires.