L’abondance des mutations dans la variante Omicron, en fait presque un virus entièrement nouveau. « Il n’est donc pas certain qu’il réponde aussi bien aux vaccins existants, ce qui rend nécessaire le développement de nouvelles immunisations », a déclaré Stéphane Bancel, directeur général de Moderna, au Financial Times.
Il faudra peut-être des mois aux sociétés pharmaceutiques pour mettre au point des vaccins actualisés et les administrer en grand nombre, a déclaré M. Bancel dans une interview accordée au journal. Il est impossible que les vaccins actuels offrent le même niveau de protection contre Omicron que contre Delta, a-t-il déclaré.
Besoin de neuf chez Moderna
Les vaccins actuels de sociétés telles que Moderna, Pfizer et BioNTech, AstraZeneca et Johnson & Johnson sont tous capables de contribuer à réduire le risque d’infection grave et de décès lié aux souches précédentes du virus. Pourtant, ils fonctionnent déjà moins bien contre la variante Delta, plus transmissible. Des recherches sont encore en cours pour déterminer si Omicron est aussi virulent que les anciennes versions de la maladie.
Les chercheurs veulent également à savoir si ce virus peut échapper à la protection des vaccins et des infections précédentes, et s’il sera capable de supplanter les souches existantes alors que le variant continue de circuler dans le monde.
Albert Bourla, directeur général de Pfizer, a déclaré que sa société serait prête avec un vaccin contre Omicron dans les 100 jours, si le besoin s’en faisait sentir.
On garde la tête froide chez BioNTech
Du côté de chez BioNTech, on annonce avoir immédiatement lancé des investigations pour déterminer si un nouveau vaccin devait être développé ou non. La firme attend encore des données supplémentaires de la part des laboratoires, qui devraient lui être transmises dans les deux prochaines semaines et permettront de déterminer si le vaccin Pfizer BioNTech doit être retravaillé.
Uğur Şahin, qui a fondé BioNTech avec sa femme Özlem Türeci, rappelait récemment qu’une procédure était prévue en cas de développement d’un nouveau variant de ce genre : « Nous disposons d’un processus éprouvé qui permet de disposer d’un nouveau vaccin dans les 100 jours si cela est vraiment nécessaire. Cependant, avant qu’un nouveau vaccin contre un nouveau variant soit largement disponible, il doit être approuvé. Ce n’est pas notre décision. La décision doit être prise par les autorités réglementaires et les institutions gouvernementales concernées. »