Certains ne la croyaient pas, mais Tesla va bien réaliser sa promesse. A savoir proposer la dernière bêta (la 10) de son système Full Self-Driving (FSD) au grand public dès la fin du mois de septembre. Plus précisément le 24, soit vendredi prochain. Elon Musk vient toutefois d’ajouter une petite précision qui va inévitablement réduire les chances de bénéficier de ce système de conduite 100% autonome.
Depuis un peu moins d’un an, Tesla déploie différentes versions bêta de son programme Full Self-Driving (FSD), une technologie de conduite autonome à 100%. Celle-ci nécessite toutefois une surveillance active de la part du conducteur et n’est disponible qu’auprès d’une poignée de testeurs.
Fin août, Elon Musk avait annoncé que le système serait rendu accessible un mois plus tard à tous les possesseurs de Tesla ayant souscrit au pack de « Capacité de conduite entièrement autonome », qui coûte 7.500 euros. Le challenge semblait ardu, mais Tesla est sur le point de le remplir. Son patron a même donné une date pour ce lancement « grand public »: le 24 septembre.
Il va falloir faire ses preuves
La semaine dernière, Elon Musk avait toutefois précisé que l’expansion serait « graduelle » (c’est-à-dire que tous ceux qui y auront accès n’y auront pas accès directement), de sorte à assurer une sécurité maximale.
La nuit dernière, le patron de Tesla a ajouté une nouvelle précision, via un tweet. « Le bouton bêta demandera l’autorisation d’évaluer le comportement de conduite à l’aide du calculateur de comportement de Tesla. Si le comportement de conduite est bon pendant 7 jours, l’accès à la bêta sera accordé », a-t-il expliqué.
Autrement dit, pour pouvoir bénéficier de la conduite autonome, le conducteur devra prouver pendant une semaine qu’il conduit bien. C’est-à-dire qu’il surveille la route et le comportement de sa voiture, et qu’il est en mesure d’en reprendre rapidement le contrôle s’il le faut.
Une condition qui soulève beaucoup de questions
Comme le note le site spécialisé Electrek, cette nouvelle n’est pas très surprenante, dans la mesure où des compagnies d’assurance utilisent les données de conduite depuis des années comme un moyen optionnel pour faire baisser votre prime d’assurance. Dans la même logique, Tesla veut donc s’assurer que seuls ses bons conducteurs utilisent sa fonctionnalité de conduite autonome.
Cependant, ce cas-ci présente une fameuse différence: des propriétaires de voitures Tesla ont déjà délié les cordons de la bourse pour pouvoir avoir accès à cette bêta. Que se passera-t-il s’ils ne réussissent pas le « test » ? Auront-ils une nouvelle chance ? Devront-ils attendre que le FSD ne soit plus en version bêta ? Quant cela se produira-t-il ? Seront-ils remboursés en attendant ?
Autant de questions auxquelles Tesla n’apporte actuellement aucune réponse. Quoi qu’il en soit, rappelons qu’il est essentiel et obligatoire de rester vigilant quand la conduite autonome est activée, car elle n’est « que » de niveau 2. En cas d’accident en pilote automatique, vous resterez le seul responsable.
Pour aller plus loin:
- Tesla déploie une version « époustouflante » de sa conduite 100% autonome: lancement grand public imminent
- Pourquoi les Tesla en pilote automatique percutent des véhicules de secours ? Le gouvernement américain ouvre une enquête