Ben & Jerry’s boycotte les territoires palestiniens occupés, Israël dénonce une « capitulation honteuse à l’antisémitisme »

Le Premier ministre israélien a menacé mardi le directeur d’Unilever, propriétaire du fabricant américain de glaces Ben & Jerry’s de « graves conséquences » après l’annonce la veille par la compagnie qu’elle arrête de commercialiser ses produits dans les territoires palestiniens occupés.

« Du point de vue de l’État d’Israël, cette action aura de graves conséquences notamment sur le plan juridique », a affirmé Naftali Bennett, selon un communiqué de son bureau, précisant qu’il s’était entretenu avec Alan Jope, le patron d’Unilver.

Le Premier ministre israélien considère cette décision « de boycotter Israël comme une action anti-israélienne claire ».

Dans un communiqué publié lundi, la filiale d’Unilever a déclaré: « Nous pensons qu’il n’est pas compatible avec nos valeurs que les glaces Ben & Jerry’s soient vendues dans les territoires palestiniens occupés ».

« Nous avons un partenariat de longue date avec les détenteurs de notre licence qui fabriquent nos glaces en Israël et les distribuent dans la région », ajoute Ben & Jerry’s, qui a toutefois décidé de ne pas renouveler l’accord de licence qui expire en fin d’année prochaine. Ben & Jerry’s précise toutefois dans son communiqué qu’il va « rester en Israël », bien que ses produits ne soient plus vendus dans les territoires occupés.

« La décision de Ben & Jerry’s est une capitulation honteuse à l’antisémitisme, au mouvement BDS (de boycott des produits israéliens, NDLR), à tout ce qui est mauvais dans le discours anti-israélien et anti-juif », a commenté pour sa part le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid dans une vidéo.

Fondée en 1978, Ben & Jerry’s est une entreprise connue pour ses engagements progressistes, de la protection de l’écologie au respect des droits humains ou la question des inégalités.

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