Le gouvernement chinois, par l’intermédiaire de ses ambassades en Nouvelle-Zélande et en Australie, a vivement réagi aux déclarations coordonnées du monde occidental accusant Pékin d’être à l’origine des cyberattaques massives du printemps dernier.
La Chine en collision frontale avec les États-Unis sur le méga-piratage : « L’Amérique elle-même est un champion mondial des cyberattaques »
Pourquoi est-ce important ?
Les États-Unis choisissent délibérément une confrontation ouverte avec la Chine sur la cybersécurité et ont rassemblé autour d'eux le soutien de leurs alliés occidentaux. Cette question met à mal les relations économiques et politiques entre les deux superpuissances.Après les gouvernements britannique et européen, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a également publié une déclaration sans détour sur l’implication du gouvernement chinois dans la cyberattaque de mars, qui a touché des centaines de milliers d’organisations et d’entreprises dans le monde entier.
Selon Blinken, le ministère chinois de la Sécurité d’État a « entretenu un écosystème de hackers contractuels criminels, qui mènent à la fois des activités parrainées par l’État et des activités cybercriminelles pour leur propre gain financier ». Les États-Unis inculpent officiellement trois fonctionnaires du ministère et l’un de leurs hackers sous contrat, ce qui, pour Blinken, montre que l’Amérique va sévir contre les cyberattaquants chinois.
« Arrêtez avec la mentalité de la guerre froide »
L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont également rejoint le front occidental. La Chine a répondu aux accusations occidentales par l’intermédiaire de ses ambassades dans ces deux pays. Pékin rejette toute responsabilité et affirme que « la Chine elle-même est victime de la cybercriminalité ».
L’ambassade de Chine en Nouvelle-Zélande parle d' »accusations sans preuve » et de « mentalité de guerre froide ». Le président chinois Xi a utilisé cette dernière expression au début de cette année en réaction aux critiques de Washington.
« Nous demandons instamment à la Nouvelle-Zélande de laisser tomber la mentalité de guerre froide, d’adopter une attitude professionnelle et responsable dans le traitement des cyberincidents, et de travailler avec les autres pour relever le défi ensemble par le dialogue et la coopération, plutôt que de manipuler les questions politiques sous le couvert de la cybersécurité et de jeter la boue sur les autres », indique l’ambassade de Chine en Nouvelle-Zélande.
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