La sonde spatiale Voyager 1, qui a été lancée il y a 44 ans et qui est désormais l’objet fabriqué par l’homme le plus éloigné de l’univers, vole actuellement dans l’espace interstellaire. Elle y a détecté un ‘bourdonnement constant’.
Voyager 1 a été lancée par la NASA en 1977. En 2012, la sonde a atteint la limite de notre système solaire et elle vole maintenant dans l’espace interstellaire, où ses instruments continuent de recueillir et de transmettre des données.
Ces instruments ont détecté le bourdonnement constant du gaz interstellaire, à quelque 22,7 milliards de kilomètres de la Terre, selon des scientifiques de l’université américaine Cornell. Les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Nature Astronomy.
‘Faible et monotone’
‘Le son est très faible et monotone car il se situe dans une bande passante de fréquence étroite’, a déclaré Stella Koch Ocker, doctorante en astronomie à l’université Cornell, qui a découvert l’émission. ‘Nous détectons le bourdonnement léger et persistant du gaz interstellaire.’
Le son est essentiellement le bruit de fond présent dans le vaste espace entre les galaxies. Après que Voyager 1 a atteint l’espace interstellaire, le système d’ondes de plasma de la sonde a détecté des perturbations dans le gaz causées par notre soleil. C’est entre ces éruptions que Ocker a découvert le bourdonnement.
‘Les ondes de plasma persistantes (le bourdonnement du gaz interstellaire, ndlr) que nous venons de découvrir sont bien trop faibles pour être entendues par l’oreille humaine’, explique Mme Ocker. ‘Si nous pouvions les entendre, elles ressembleraient à une seule note soutenue, jouée en continu mais changeant très légèrement au fil du temps’.
Les scientifiques espèrent utiliser cette découverte pour mieux comprendre comment le milieu interstellaire (toute la matière et l’énergie qui existe entre les étoiles d’une galaxie) interagit avec la limite du système solaire, l’héliopause.
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