Le FMI répond aux États-Unis et se montre en faveur d’un impôt mondial sur les sociétés

Le Fonds monétaire international s’est dit favorable mardi à l’imposition d’un impôt mondial minimum sur les sociétés, au lendemain d’un appel en ce sens de l’administration Biden.

Les gouvernements sont confrontés à une évasion fiscale à grande échelle et au transfert d’argent vers les paradis fiscaux, ce qui « nous préoccupe beaucoup » parce que cela « réduit l’assiette fiscale sur laquelle les gouvernements peuvent percevoir des revenus et effectuer les dépenses sociales et économiques nécessaires », a expliqué Gita Gopinath, l’économiste en chef du FMI.

« Nous sommes donc très favorables à un impôt global minimum sur les sociétés », a-t-elle ajouté. La secrétaire américaine au Trésor avait indiqué lundi que les Etats-Unis travaillaient avec les pays du G20 « pour s’entendre sur un taux minimal d’imposition sur les entreprises ».

L’objectif est de mettre fin à une course vers toujours moins de fiscalité sur les sociétés, a-t-elle expliqué.

« Ensemble, nous pouvons utiliser une fiscalité mondiale minimale sur les entreprises pour nous assurer que l’économie mondiale prospère sur la base de règles de jeu plus équitables en matière d’imposition des multinationales », avait aussi souligné Janet Yellen.

Interrogée mardi sur une autre proposition de l’administration Biden concernant cette fois l’augmentation des impôts sur les sociétés américaines pour les faire passer de 21 à 28%, Gita Gopinath a indiqué qu’il était prématuré de commenter l’impact éventuel de cette mesure.

Le monde des affaires et les républicains sont très opposés à cette proposition qui selon eux, va réduire la capacité d’investissements des sociétés.

L’économiste du FMI a indiqué qu’à l’inverse, lors de la réduction drastique de cet impôt sous l’administration Trump (de 35% à 21%), il n’y avait pas eu de bond important des investissements.

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