La Russie a établi une importante présence militaire dans l’Arctique et y teste de nouvelles armes adaptées au climat froid. Selon les Russes, il s’agit de protéger la frontière nord du pays et de sécuriser une nouvelle route maritime entre l’Europe et l’Asie. Mais selon l’Occident, les bases russes abritent également une nouvelle super-arme.
Les experts en armement et les responsables occidentaux s’inquiètent ouvertement d’une éventuelle nouvelle super-arme russe qui serait testée dans l’Arctique. Ils estiment également que la présence militaire croissante des Russes dans la région est inquiétante. Selon les Russes eux-mêmes, il y a une explication simple aux récents mouvements militaires: la Russie veut couvrir sa frontière nord dans le cercle arctique et protéger une nouvelle route maritime vers l’Asie.
L’Arctique est un patchwork compliqué de territoires appartenant à de multiples acteurs internationaux dont les États-Unis, le Canada, le Groenland, le Danemark et, bien sûr, la Russie. Les Russes contrôlent environ 25% de la zone. Nous savions déjà que l’Arctique était un enjeu important pour le 21e siècle. La région recèle en effet de nombreux gisements inutilisés de matières premières importantes telles que le fer, l’or, l’argent, le cuivre et le zinc. On dit également qu’il renfermerait de grandes réserves de diamants.
‘Tsunamis radioactifs’
Selon les observateurs occidentaux, une nouvelle ‘super-arme’ russe serait dissimulée dans la zone: la torpille ‘Poseidon 2M39’. En février, le président russe Vladimir Poutine aurait demandé à la Défense de préparer l’utilisation de cette nouvelle arme.
La 2M39 est une torpille furtive sans équipage, alimentée par un réacteur nucléaire. D’après les concepteurs russes, cette torpille pourrait se faufiler au travers des défenses côtières adverses en passant par le fond de l’océan. L’arme pourrait créer des vagues radioactives qui rendraient des zones côtières entières inhabitables pendant plusieurs décennies.
Selon le ministère de la Défense des États-Unis, la torpille Poseidon pourrait ‘inonder les villes côtières américaines via des tsunamis radioactifs’. Selon les services secrets norvégiens, la menace que représente cette arme est ‘réelle’ et la torpille fait partie de la nouvelle génération d’armes nucléaires destinées à empêcher les superpuissances d’entrer en confrontation directe avec la Russie.
Images satellites
Il est toutefois difficile pour des personnes extérieures de vérifier la véracité de ces informations. Il pourrait s’agir d’une forme de musculation de la part des Russes, tout comme d’excuses occidentales pour s’engager dans une course aux armements dans l’Arctique.
CNN a pu mettre la main sur des images satellites de la société technologique Maxar qui montrent la construction de bases militaires russes dans l’Arctique. Celles-ci montreraient des installations de stockage souterraines qui seraient utilisées pour des armes comme la torpille Poseidon.
L’OTAN a aussi récemment renforcé ses positions dans la région, tout comme l’armée américaine. Plusieurs bombardiers américains sont en attente sur les aérodromes militaires norvégiens et effectuent régulièrement des missions en mer de Barents. Les États-Unis disposent également de leur propre sous-marin furtif, le Seawolf, prêt à être déployé dans la région, a admis le gouvernement américain l’été dernier.
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