L’Agence européenne des médicaments a tenu un point presse ce mardi à 14 heures. Une première réponse à la suspension du vaccin d’AstraZeneca décidée dans une majorité de pays de l’UE.
La directrice de l’EMA, Emer Cooke, a commencé sa conférence de presse en affirmant prendre le problème très au sérieux après qu’une quinzaine de pays de l’UE aient suspendu le vaccin à titre préventif. L’origine de cette suspension en chaîne est à trouver dans quelques cas de thrombose.
‘Notre priorité est d’avoir un vaccin sûr. Une situation comme celle-ci n’est pas inattendue. Quand on vaccine des millions de personnes, c’est normal d’avoir quelques effets secondaires rares et néfastes. Notre rôle est maintenant d’étudier si c’est un effet secondaire ou si c’est une coïncidence. Nous devons savoir si le vaccin a provoqué ces thromboses ou si cela provient d’une autre origine’, a expliqué la directrice.
Cooke a répété à ce stade le soutien de l’EMA au vaccin: ‘Je rappelle que notre position est que les bénéfices dépassent les risques. Mais il y a une préoccupation importante. Il faut donc une étude sérieuse et scientifique. C’est ce que nous faisons actuellement et nous déciderons ensuite. Il y a eu des essais qui ont prouvé que le vaccin était sûr. Quand on lance la vaccination, le nombre de personnes qui le reçoit est forcément bien plus grand, mais nous effectuons un suivi.’
L’EMA rendra un nouvel avis ce jeudi après les réunions de ses experts dans les 27 Etats-membres de l’UE.
De son côté, la Belgique n’a pas voulu céder à la panique générale en maintenant sa confiance dans le vaccin d’AstraZeneca jusqu’à nouvel ordre de l’EMA. La décision de l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne, entre autres, a considérablement affecté l’image du vaccin, et peut-être de la vaccination en général.