La Belgique francophone est toujours sous le choc, plusieurs jours après le suicide d’une barbière de 24 ans, Alysson Jadin, en raison de problèmes financiers liés au second confinement. La jeune Liégeoise est devenue le symbole des entrepreneurs indépendants et des commerçants qui ne parviennent plus à s’en sortir.
Alysson Jadin était encore apparue sur RTL à la fin du mois d’octobre, lors de l’annonce du deuxième confinement. Il en était ressorti qu’elle ne parvenait plus à s’en sortir financièrement et qu’une fermeture obligatoire serait le coup de grâce pour son commerce. Lundi, Alysson a mis fin à ses jours, déclenchant une vague d’émotion croissante.
Essentiel contre non-essentiel
En parallèle, un débat public s’est ouvert autour de trois questions liées à la crise du coronavirus: le stress énorme subi par les entrepreneurs indépendants, la distinction entre les magasins dits ‘essentiels’ et ‘non-essentiels’ et le soutien psychologique plus important dont pourrait avoir besoin les jeunes.
Le gouvernement fédéral a en effet décidé que seuls les magasins ‘essentiels’, comme les boulangeries, les magasins d’alimentation, les supermarchés, les magasins de bricolage ou encore les pharmacies pouvaient rester ouverts. Cela a provoqué la colère de certains exploitants de magasins ‘non essentiels’ qui passent désormais à côté des ventes de fin d’année.
Les coiffeurs et barbiers ont un handicap supplémentaire: ils exercent un ‘métier de contact’. Depuis la mort d’Alysson Jadin, les salons de coiffure et de beauté ont mené des campagnes sur les réseaux sociaux pour faire passer le message que leurs services sont également ‘essentiels’.
Fresque
Ce jeudi matin, une commémoration s’est déroulée à Liège en présence de dizaines de personnes. Le gouvernement fédéral y a fait l’objet de critiques concernant le lockdown toujours en place.
Une fresque anonyme représentant la jeune femme est également apparue, assez symboliquement, dans les anciens bâtiments du Forem.
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