Les parlementaires libéraux se sont réunis hier soir à 21 heures pour statuer sur le sort de Georges-Louis Bouchez. Il avait en effet été annoncé hier qu’il resterait président du parti, mais sous la condition que les parlementaires du MR y soient favorables et que le Montois soit ‘encadré’. C’est donc épaulé par un ‘bureau réduit du G11’, comme le Georges-Louis Bouchez, que le président restera aux commandes du parti libéral.
La réunion a débuté avec ces quelques mots de GLB : ‘Je vous présente mes excuses’. Une réunion qui a duré 4 heures, et qui a parfois été houleuse.
Alors que l’information devait encore être confirmée, c’est à présent officiel: GLB est parvenu à sauver sa tête mais sa présidence sera chapeautée.
Le président du MR, qui a réagi ce matin, a toutefois souhaité nuancer cette notion ‘d’encadremen’t: ‘Ce n’est pas un encadrement, mais un bureau réduit comme il en existe par exemple au PS avec le G9’, a-t-il confié ce matin à l’agence Belga.
‘La fin d’un psychodrame’
Pour Benoît Piedboeuf, le chef de groupe du MR à la Chambre, ce système mis en place marque ‘la fin du psychodrame’ : ‘On va avoir à nouveau un bureau restreint pour challenger un peu le président’, a-t-il déclaré lors d’une interview sur BEL RTL.
Composé de 11 ‘sages’ du parti, un organe décisionnel ‘veillera à ce qu’un débat soit mené autour des décisions’, a expliqué l’ancien ministre des Pensions Daniel Bacquelaine, à la sortie de la réunion.
Un ‘G11′?
Selon le président de l’intergroupe parlementaire, Vincent De Wolf, ce comité sera composé des chefs de file gouvernementaux du parti et de ceux de l’opposition, lorsque le MR n’est pas dans la majorité; de l’administrateur-délégué du Centre Jean Gol; des Vice-présidentes Kattrin Jadin et Marie-Christine Marghem; du président de l’intergroupe parlementaire; du ministre wallon Jean-Luc-Crucke et de Denis Ducarme.
‘Nous avons également convenu d’une modification de notre gouvernance et de notre communication tout en travaillant davantage avec les parlementaires pour créer une dynamique collective. Nous poursuivrons en outre la réforme de nos statuts qui est déjà en cours’, a de son côté assuré le ministre wallon de l’Économie, Willy Borsus.
‘Il est clair que ce genre de séquence ne peut plus se reproduire et qu’il s’agit dès lors d’une dernière chance pour Georges-Louis Bouchez’, a-t-il néanmoins averti.
Un vote unanime?
Malgré des échanges parfois tendus entre les partisans de Georges-Louis Bouchez et ceux qui réclamaient une nouvelle élection, le président a conservé son mandat. Ceux qui se sont exprimés de manière vindicative au cours des derniers jours ont finalement appelé à l’unité.
Selon Vincent De Wolf, le vote en faveur de la proposition retenue a été unanime. D’après le président de l’intergroupe, il y a eu, selon lui, trois ou quatre abstentions sur une assemblée d’une soixantaine de mandataires présents.
De son côté, GLB n’a pas souhaité faire de commentaires. Preuve d’un nouveau départ ?