La désescalade semble se poursuivre entre la Turquie et la Grèce en Méditerranée. Les deux ennemis historiques seraient prêts à entamer des ‘pourparlers exploratoires’, rapporte l’AFP ce mardi.
‘La Turquie et la Grèce sont prêtes pour commencer des pourparlers exploratoires’, ont affirmé le président turc Recep Tayyip Erdogan, la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil européen Charles Michel, au terme d’une visioconférence organisée cet après-midi entre les trois parties.
Les tensions entre les deux rivaux historiques ont été ravivées cet été par l’envoi du navire de recherche sismique, l’Oruç Reis, escorté par des navires de guerre, afin de tenter de découvrir de nouveaux gisements de gaz dans une zone de la Méditerranée orientale disputée par Ankara et Athènes.
La tension était encore montée d’un cran dans le courant du mois d’août lorsque la Turquie avait annoncé qu’elle allait poursuivre ses recherches de gisements gaziers, malgré les appels de l’Union européenne ‘à cesser ses activités immédiatement et à s’engager de bonne foi et totalement dans un large dialogue avec l’UE’.
La Turquie découvre ‘le plus grand’ gisement de gaz naturel ‘de son histoire’
La Turquie avait fini par découvrir, à la fin du mois, ‘le plus grand’ gisement de gaz naturel ‘de son histoire’ en mer Noire, selon les dires du président Recep Tayyip Erdogan. Le navire de recherche Oruç Reis avait finalement regagné le port turc d’Antalya peu avant la mi-septembre, une décision applaudie par Athènes.
La découverte ces dernières années d’importants gisements gaziers en Méditerranée orientale a suscité l’appétit des pays riverains. Se sentant exclu du partage, Ankara a multiplié les forages unilatéraux, s’attirant les foudres de ses voisins et de l’UE.