Le plan de relance d’Emmanuel Macron se dévoile petit à petit. Selon Le Parisien, il comprend une enveloppe de 2 milliards d’euros à destination de l’hydrogène, l’une des filières les plus prometteuses pour se passer des énergies fossiles. L’Allemagne fait beaucoup mieux.
Le chef d’État français va présenter son plan de relance à 100 milliards d’euros ce jeudi. La filière hydrogène en bénéficiera à hauteur de 2 milliards.
Pratiquement inépuisable, propre (à terme), et stockable, l’hydrogène est vu par beaucoup comme une solution d’avenir pour alimenter nos sociétés en énergie ou encore le parc automobile.
Récemment, l’UE a déployé un plan en 3 étapes (de 2020 à 2050) pour utiliser cette énergie à grande échelle. Même s’il reste de nombreux obstacles.
En France, certains critiquent déjà cette enveloppe étriquée. À titre de comparaison, l’Allemagne a prévu un plan à 9 milliards d’euros pour devenir ‘le numéro 1’ de l’hydrogène.
La Belgique se positionne aussi, timidement. En janvier dernier, le projet d’une usine à hydrogène a été présenté. Elle devrait voir le jour à Ostende en 2025 et permettrait une réduction de 500.000 à 1 million de tonnes de CO2 par an pour une capacité de 300 mégawatts. L’Allemagne vise elle les 5 Gigawatts d’ici 2030, et 10 Gigawatts avant 2040.
L’énergie est une compétence régionale en Belgique. ‘Cependant, ce principe est affaibli par le fait que les Régions n’exercent leur compétence
matérielle que dans les limites de leur compétence territoriale, et donc pas sur l’espace maritime’, explique le Plan National intégré Energie Climat Belge 2021-2030 (difficilement) cosigné par toutes les entités de notre pays. C’est l’Etat fédéral qui reste compétent sur les zones maritimes. Or, l’énergie renouvelable (éolien et solaire) est nécessaire pour rendre l’hydrogène propre (pour alimenter les électrolyseurs). Si la filière hydrogène est évoquée, la Belgique n’a pas encore mis en place une véritable stratégie chiffrée et financée.