James Brokenshire, le ministre britannique de la Sécurité, a déclaré être convaincu ‘à plus de 95%’ que des pirates informatiques avaient été engagés par l’État russe pour cibler les organisations britanniques, américaines et canadiennes impliquées dans le développement d’un vaccin contre le coronavirus.
Lors d’une interview accordée à l’émission Today de la BBC Radio 4, James Brokenshire a affirmé que le National Cyber Security Centre (NCSC) n’avait aucun doute sur l’implication de la Russie.
‘Le Centre national de sécurité cybernétique [NCSC] en est convaincu à 95%, tout comme le sont nos homologues américains et canadiens’, a-t-il déclaré. ‘Nous sommes toujours très prudents avant de formuler ce genre d’accusation, mais nous ne pensons pas nous tromper dans le cas présent’. ‘Je pense que le gouvernement russe fait preuve d’une grande hypocrisie en prétendant oeuvrer pour un comportement responsable dans le cyberespace, tout en menant secrètement des cyberattaques’, a-t-il ajouté.
Ces propos ont été avancés après que le NCSC ait révélé que des compagnies pharmaceutiques et groupes de recherche ont été pris pour cible par un groupe russe plus connu sous le nom d’APT29, qui, selon le NCSC, faisait partie des services de renseignement du Kremlin.
Des avertissements sous-estimés?
Bien que James Brokenshire ne dise pas si les pirates sont parvenus à subtiliser des informations, il a néanmoins ajouté que le groupe était parvenu à accéder aux ‘différents systèmes informatiques dans le but d’y détecter des failles’. ‘Il est tout simplement inacceptable que des agents mandatés par l’État russe s’en prennent à des organisations qui travaillent si dur pour trouver un vaccin, cela dans le but de subtiliser des informations’, a-t-il ajouté.
Les experts qui travaillent au développement d’un vaccin au Royaume-Uni ont été invités à renforcer la sécurité de leur système informatique par une double authentification.
Jeudi, la Commission a confirmé qu’elle publierait le rapport tant attendu sur l’ingérence russe. À la question de savoir si, compte tenu des avertissements concernant les suspicions d’espionnage russe, le rapport avait trop longtemps été laissé ‘de côté’, James Brokenshire a répondu que la Commission s’en chargeait. ‘ Il sera bientôt publié’, a-t-il déclaré. ‘Nous attendons avec impatience les enquêtes et les investigations qui en découleront’, a-t-il ajouté.