L’interdiction d’Huawei au Royaume-Uni pourrait impacter les habitudes mobiles des Britanniques

Le gouvernement britannique réfléchit à interdire totalement les produits d’Huawei sur le réseau mobile 5G du pays. La firme n’est plus considérée comme sûre par le National Cyber ​​Security Center. Si les opérateurs doivent retirer les produits Huawei de leurs équipements 5G en moins de 5 ans, les utilisateurs risquent de connaitre des pannes de réseau.

Les deux groupes de télécommunication BT et Vodafone utilisent depuis des années Huawei dans le développement de la téléphonie mobile. Dans les faits, ils ne s’opposent pas à l’interdiction en elle-même. Mais ils demandent d’avoir du temps pour changer les pièces de leur réseau.

Aujourd’hui, le bannissement de Huawei des réseaux est fortement probable. Mais une question demeure: quand cette décision entrera-t-elle en vigueur? Certains députés proposent que ce soit fait avant les élections de 2024. Les rumeurs parlent de 2023.

Mais 3 ans, c’est beaucoup trop court pour opérer tous les changements, selon Vodafone et BT. Cette décision ‘signifierait littéralement des pannes pour les clients 4G et 2G, ainsi que 5G, à travers le pays’, expliquent-ils à la BBC. La perte de signal pourrait durer plusieurs jours si les entreprises sont obligées de travailler sur plusieurs sites d’une même zone au même moment. Seul le réseau 3G ne serait pas impacté, car il utilise la technologie de Nokia.

Selon Howard Watson, chef de la technologie et de l’information chez BT, il faudrait un minimum de 5 ans pour la transition, ’idéalement sept’, précise-t-il.

La décision du gouvernement britannique devrait tomber dans les deux prochaines semaines. Huawei tente de minimiser les conséquences des sanctions américaines. L’interdiction d’importer des processeurs américains par la firme chinoise a forcé les experts anglais à dévaluer le sentiment de sécurité autour de la compagnie. Mais Huawei affirme qu’elle possède encore un important stock de puces qu’elle peut toujours utiliser pour les produits destinés au Royaume-Uni. En outre, elle précise qu’il existe des alternatives en Europe, mais l’entreprise a besoin de temps pour trouver une solution.

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