L’application de tracing dans le cadre de la lutte contre le coronavirus sera prête en septembre. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Karine Moykens, la présidente du Comité interfédéral Testing &Tracing, dans l’émission De Ochtend, sur Radio 1. L’application ne sera pas obligatoire.
L’application indiquera à l’utilisateur s’il été en contact avec une personne infectée par le coronavirus au cours des derniers jours. Au départ, la Belgique avait décidé de ne pas recourir à ce genre de méthode, mais les autorités compétentes se sont ravisées pour finir par donner leur feu vert le mois dernier. Il est prévu que le service soit téléchargeable après l’été. L’inscription se fera sur base volontaire et devra offrir des garanties suffisantes en termes de respect de la vie privée, expliquait-on à l’époque. Ce système s’appliquera à l’ensemble du pays, a confirmé Karine Moykens.
Comment l’application fonctionnera-t-elle?
Une fois que le médecin aura détecté une nouvelle contamination, le patient se verra attribuer un code pour accéder à l’application. Celle-ci enregistrera le nom des personnes avec lesquelles chaque utilisateur a été en contact. L’application enverra ensuite automatiquement un avertissement à tous ceux qui ont été à proximité de la personne infectée. Une notification sera ensuite envoyée à toutes les personnes qui se sont rendues dans la même région que l’utilisateur. Ces personnes devront à leur tour contacter leur médecin traitant.
Ce système de détection garantit l’anonymat. L’application fonctionnera par Bluetooth et selon la norme DP-3T (Decentralized Privacy-Preserving Proximity Tracing). Ce protocole s’inscrit également dans le cadre d’un projet commun annoncé par Apple et Google. Il s’agit d’un modèle décentralisé, sans serveur central qui collecte les données.
Si l’application n’est pas obligatoire, les chiffres laissent penser qu’elle sera fort sollicitée. Une enquête réalisée par l’Institut Vias, en collaboration avec le Centre de connaissances révèle que près de 4 Belges sur 10 (37 %) seraient prêts à installer l’application de traçage contre 27 % qui se sont montrés plus réticents.
À temps ?
Pour Georges-Louis Bouchez, interrogé sur LN24, le tracing sera l’enjeu majeur de ces prochains mois: ‘Plus on aura un tracing performant, moins on devra confiner des groupes de personnes.’
Le président du MR s’inquiète toutefois de la date de lancement : ‘Il faut une application qui respecte la vie privée, mais il faut surtout une application qui arrive rapidement.’ Le mois de septembre ? ‘Un peu tard’, selon le président libéral.