Les actionnaires de Lufthansa, premier transporteur aérien d’Europe, ont approuvé ce jeudi, au terme d’une assemblée générale très attendue, le plan de sauvetage de 9 milliards d’euros mis en place pour faire face à la crise liée au coronavirus.
La voie du plan de sauvetage était en grande partie dégagée depuis l’annonce mercredi soir du principal actionnaire de Lufthansa, le milliardaire Heinz Hermann Thiele de se prononcer en faveur du plan. ‘Je voterai pour le projet d’accord’, avait-il fait savoir.
Le plan prévoit notamment le retour de l’Etat allemand au capital de la compagnie, à hauteur d’au moins 20%, pour la première fois depuis la privatisation complète de la compagnie en 1997.
Ce matin, la Commission européenne avait annoncé qu’elle validait le projet de l’Allemagne visant à recapitaliser Lufthansa à hauteur de 6 milliards d’euros afin de surmonter la crise. L’Etat allemand accordera également un prêt de 3 milliards d’euros à la compagnie, un régime d’aide déjà approuvé par la Commission en mars dernier.
Bonne nouvelle pour Brussels Airlines
Cette annonce constitue une excellente nouvelle pour Brussels Airlines, filiale de Lufthansa. Si des rumeurs avaient bien couru la semaine dernière selon lesquelles la compagnie allemande n’excluait plus désormais de laisser tomber en faillite la compagnie belge, celles-ci faisaient surtout penser à une stratégie de négociation.
Par contre, la perspective d’un refus du plan de sauvetage de la part de l’AG de Lufthansa était bien plus inquiétante. ‘Sans un sauvetage de Lufthansa, ce sera extrêmement difficile pour Brussels Airlines’, avait-on entendu dire au sein du gouvernement fédéral. Un tel scénario est donc désormais écarté.