Le ministre fédéral de la Mobilité François Bellot (MR) espère que le gouvernement belge parviendra « dans les prochains jours » à un accord avec le groupe allemand Lufthansa, au sujet du sauvetage de sa filiale Brussels Airlines.
Sans entrer dans le détail des négociations, le ministre a laissé entendre, sur Bel RTL, qu’une question importante est de s’assurer que les engagements pris seront effectivement suivis si l’Etat belge soutient financièrement la compagnie aérienne.
Déjà avant que la crise du coronavirus ne chamboule le secteur aérien, un plan d’amélioration de la rentabilité avait été annoncé par Lufthansa pour sa filiale à 100%, baptisé « Reboot ». Avec des mesures de réduction des coûts, des départs volontaires et un gel partiel des embauches.
La pandémie et le confinement sont passés par là, menant finalement à un plan « Reboot+ », avec réduction de la flotte et restructuration plus large. Quelque 1.000 emplois sont menacés, soit un quart du personnel de la compagnie belge.
La situation financière de l’entreprise étant délicate, une aide étatique est parallèlement négociée, alors que Lufthansa est déjà parvenue à des accords en Allemagne et pour ses filiales autrichienne et suisses. Certains de ces accords doivent encore être validés, mais les contours en ont été définis.
‘Savoir ce qu’elle veut’
En Belgique, pas de fumée blanche jusqu’ici. Selon ce qu’écrivait L’Echo la semaine dernière, ce sont les sanctions éventuellement prévues en cas de non-respect des engagements qui coincent. Lufthansa veut éviter une ingérence du gouvernement dans son fonctionnement.
« Lufthansa doit avant tout savoir ce qu’elle veut. Elle est propriétaire à 100% de Brussels Airlines », tranche lundi matin François Bellot. « On doit veiller à ce que le plan qui était en place avant la Covid soit pris en charge par Lufthansa et pas par le gouvernement belge. Nous voulons de notre côté assurer la viabilité de Brussels Airlines, et avoir des garanties de la part de Lufthansa que si on aide Brussels Airlines, ils continueront. Et qu’ils devraient rembourser les aides d’Etat s’ils revoient les plans futurs. »
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