Le CEO du géant pharmaceutique Pfizer, Albert Bourla, a déclaré mardi que son entreprise ne demanderait pas ‘un prix énorme’ pour un possible futur vaccin contre le nouveau coronavirus.
Véritable graal de la pandémie de Covid-19, la mise au point d’un vaccin efficace contre la maladie est vue par bon nombre d’experts comme le chemin le plus court et le plus sûr vers un retour à la normal de la vie sociale et économique. Une telle découverte serait également synonyme de jackpot pour l’entreprise pharmaceutique qui parviendra à le commercialiser en premier.
La demande mondiale serait telle que le prix demandé par dose pourrait crever le plafond. Et on parle de milliards de doses… Mais si l’on en croit Albert Bourla, Pfizer n’a pas l’intention de demander ‘un montant énorme’ si d’aventure la firme parvenait à élaborer ce vaccin, comme le CEO l’a expliqué lors d’une conférence virtuelle organisée par Goldman Sachs.
‘Les gens ne l’oublieront pas’
‘Si nous devions appliquer les principes du marché libre et ouvert pour fixer le prix du produit, nous pourrions aller jusqu’à des montants énormes et néanmoins vendre tout ce que nous serions capable de fabriquer’, a déclaré Albert Bourla, dont les propos sont relayés par Axios. ‘Mais ce serait contraire à l’éthique, je pense. Nous ne le ferons pas, parce que ce sera vraiment profiter de la situation. Et si vous faites cela, les gens ne l’oublieront pas.’
Reste cependant à s’entendre sur ce que signifie ‘un montant énorme’ aux yeux du patron de Pfizer, un détail qu’il a omis de préciser. Car un vaccin contre le Covid-19 demeure une ‘énorme opportunité commerciale’, dixit Albert Bourla.
Comme le rappelle le site d’information américain, le best-seller du géant de la pharma est déjà un vaccin. Et l’entreprise a par le passé été critiquée pour en avoir augmenté le prix…
Une excellente opportunité tout de même…
Néanmoins, l’industrie pharmaceutique semble être arrivée à un moment charnière et elle compte bien profiter de la crise du coronavirus pour tenter de redorer son image auprès d’un public qui affiche toujours plus de défiance envers la Big Pharma.
Comme il l’a également pointé lors de la conférence, le CEO de Pfizer estime que ‘certaines critiques se font moins virulentes ces temps-ci’, ajoutant que ‘c’est une excellente opportunité de remettre les compteurs à zéro.’