Le Royaume-Uni conteste sa participation de 300 millions d’euros au fonds d’urgence européen pour le coronavirus. En cause, une clause dans l’accord sur le Brexit.
Selon les Britanniques, l’accord de retrait précisait que le Royaume-Uni ne pourrait pas être obligé de payer pour des modifications dans le budget décidées après le Brexit, soit après le 31 janvier 2020.
Le texte dit que pendant la période de transition, le Royaume-Uni doit continuer de contribuer au budget 2020 en conservant les avantages de l’adhésion à l’Union. Mais pour les Britanniques, c’est sur le cadre financier pluriannuel fixé pour la période 2014-2020 adopté depuis fin 2013.
‘Le Royaume-Uni soutient les efforts de l’UE pour lutter contre les coronavirus et nous remplirons nos obligations par le biais du règlement financier. Mais nous n’avons pas l’intention d’aller au-delà de ce que nous avons convenu dans l’accord de retrait, car nous avons maintenant quitté l’UE’, explique un porte-parole du Trésor britannique, dont les propos sont rapportés par le site Politico.
Deux tiers
Le Royaume-Uni conteste en réalité deux tiers de l’engagement global du pays lié au fonds pour le coronavirus, soit entre 200 et 300 millions d’euros. Pour le dernier tiers, il résulte, selon le Trésor britannique, des ‘flexibilités’ incluses dans le plan du budget pour 2020. Le pays accepte donc de le payer. Et puisqu’il ne participe pas complètement au financement, le Royaume-Uni a décidé de ne pas en bénéficier non plus.
L’Europe ne semble pas l’entendre de cet avis selon les dires d’un responsable de la Commission. Il explique que le Royaume-Uni reste ‘entièrement responsable de contribuer à l’instrument de soutien d’urgence’ et que le pays peut donc tout à fait bénéficier d’un soutien financier.
Cette question financière s’ajoute aux nombreux points de friction entre Royaume-Uni et Union européenne, alors que le quatrième round des discussions sur un accord post-Brexit doit se terminer ce vendredi.